Banque numériqueAvec Yapeal, les comptes suisses à frais réduits sont désormais accessibles aux expatriés
Jusqu’à présent, les Suisses de l’étranger ne pouvaient ouvrir un compte bancaire au pays ou devaient payer jusqu’à 330 francs par mois. Une banque numérique leur propose un nouveau service.

L’offre de Yapeal commencera à la fin de l’automne dans les pays voisins: France (ici le village de Banyuls, en Catalogne), Allemagne, Autriche, Italie et Liechtenstein.
AFPDans un pays voisin, aux États-Unis ou en Australie: 11% de la population suisse vit à l’étranger. Cela représente près de 780’000 personnes, mais jusqu’à présent, les banques suisses n’ont guère manifesté d’intérêt à leur égard. En effet, selon leur lieu de résidence, il n’existe pas de compte pour eux dans une institution suisse, car les frais sont trop élevés.
Si les Suisses de l’étranger parviennent finalement à ouvrir un compte, ils doivent payer des frais élevés. Par exemple, un compte coûte en moyenne près de 300 francs par an, comme l’écrit le «Tages-Anzeiger» en se référant au service de comparaison Moneyland. En Thaïlande, l'UBS facture même 330 francs par mois.
Les mêmes tarifs qu’en Suisse
Toutefois, de nombreux émigrants ont besoin d’un compte en Suisse, par exemple pour le paiement de leur pension ou de leur assurance maladie. Ayant récemment reçu l’autorisation de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) de servir des clients à l’étranger, la banque numérique lance aujourd’hui une solution pour eux. L’offre est également adaptée aux 340’000 frontaliers et travailleurs saisonniers.
Le compte peut être ouvert via une application, et les taux sont les mêmes qu’en Suisse. La cotisation annuelle pour ce compte est de 49 francs. Il existe également un compte gratuit, mais il ne peut pas être utilisé pour payer des factures.
Yapeal commencera à la fin de l’automne dans les pays voisins: Allemagne, Autriche, France, Italie et Liechtenstein. Au cours du premier semestre 2022, quinze autres pays seront ajoutés, dont la plupart se trouvent en Europe occidentale. Si la demande est suffisante, la banque numérique souhaite également s’attaquer à des pays de la région de l'Asie du Sud-Est ou de l'Amérique du Nord et du Sud, dit-il.
Offre «très intéressante»
Benjamin Manz, fondateur du service de comparaison Moneyland.ch, déconseillait auparavant aux émigrants d’ouvrir un compte bancaire suisse en raison des frais élevés, comme il l’indique dans l’article du «Tages-Anzeiger». Les conditions de Yapeal, en revanche, sont «très intéressantes». Il se demande si l’offre l’est également pour la banque elle-même.
Daniel Bänziger, responsable du développement du marché chez Yapeal, explique les frais peu élevés et les avantages en termes de coûts de la banque sur smartphone par rapport aux banques traditionnelles. En tant qu’entreprise entièrement numérique, elle ne doit pas supporter des coûts d’infrastructure ou de personnel élevés.