Royaume-UniDéputé britannique poignardé: le suspect plaide non coupable
Mardi, l’homme qui a tué un conservateur britannique père de cinq enfants, le 15 octobre, a comparu devant la justice.
L’homme de 25 ans arrêté après la mort du député britannique David Amess, poignardé en octobre lors d’une permanence parlementaire, a plaidé mardi non coupable de meurtre et de préparation d’acte terroriste.
Ali Harbi A. est accusé du meurtre de David Amess, député conservateur de 69 ans et père de cinq enfants, tué à coups de couteau le 15 octobre, alors qu’il s’entretenait avec ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea, à environ 60 kilomètres à l’est de Londres. Il est aussi accusé de préparation d’actes de terrorisme entre le 1er mai 2019 et le 28 septembre 2021.
Procès en mars
Le jeune homme a comparu mardi devant la cour de l’Old Bailey, à Londres, qui juge les affaires criminelles. Lors d’une audience d’une trentaine de minutes, Ali Harbi A. qui était vêtu d’un sweat-shirt bleu et d’un pantalon de jogging gris, les bras croisés et le visage recouvert d’un masque, ne s’est exprimé que pour confirmer son identité et a indiqué qu’il plaidait non coupable. Il a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès qui doit débuter le 21 mars.
La mort de David Amess avait bouleversé le pays, rappelant le traumatisme de l’assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016 par un extrémiste de droite, juste avant le référendum du Brexit. Arrêté sur les lieux du meurtre, Ali Harbi A. est né et a grandi à Londres dans une famille d’origine somalienne. Il avait, selon les médias britanniques, suivi brièvement un programme de lutte contre la radicalisation, sans être considéré comme à risque par les services de sécurité.
«Extrémisme islamiste»
La police avait évoqué «une motivation potentielle liée à l’extrémisme islamiste», tandis que le parquet avait fait état de «motivations à la fois religieuses et idéologiques».
Le Royaume-Uni a connu plusieurs attaques jihadistes au couteau, ces dernières années, certaines revendiquées par le groupe État islamique. Aucune revendication n’a été rendue publique depuis la mort de David Amess. Un mois après le meurtre de David Amess et au lendemain de l’explosion d’un taxi devant un hôpital de Liverpool (nord de l’Angleterre) considéré par la police comme étant un attentat, le gouvernement a relevé à «grave» le niveau de la menace terroriste sur le sol britannique.