Hockey sur glaceArnaud Riat se confie sur son frère: «Damien a l’air très serein»
À la recherche d’un club depuis la relégation du HCV Martigny, Arnaud Riat a retrouvé le sourire grâce à son frère aîné Damien et au parcours du Lausanne HC en play-off de National League.
- par
- Chris Geiger
Le tout premier buteur de la finale 2024 des play-off de National League se nommera à jamais Damien Riat (27 ans). Mardi soir, d’un tir croisé imparable, l’ailier genevois a ouvert le score lors de l’acte I et permis au Lausanne HC de longtemps mener à la marque contre les ZSC Lions (défaite finale 2-1).
Scotché devant son poste de télévision, son frère cadet Arnaud (25 ans, ce jeudi) n’a évidemment pas raté une miette de ce moment historique. «J’étais vraiment content, témoigne-t-il. Car c’est quand même quelque chose de marquer dans des moments aussi importants. C’était donc très chouette de le voir mettre sa pierre à l’édifice.»
«Pas surpris de le voir marquer à Zurich»
En trouvant la faille sur la glace de la Swiss Life Arena, l’international suisse du LHC a démontré qu’il patinait actuellement en pleine confiance, lui qui avait déjà inscrit deux réussites importantissimes lors des troisième et cinquième matches des demi-finales contre Fribourg-Gottéron.
«Du coup, je n’étais pas surpris de le voir marquer à Zurich, reconnaît Arnaud. Je l’ai vu évoluer depuis qu’il est tout petit. Je sais donc quel genre de joueur il est et de quoi il est capable. L’une de ses grandes qualités est son très bon shoot. Alors quand tu te trouves dans une période où tout va bien, quand tout te sourit et que tu es en confiance, tu vas avoir tendance à davantage tirer et à provoquer cette impression que le puck rentre plus facilement.»
Le No 9 des Lions, auteur de sa saison régulière la plus prolifique en carrière (37 points dont 18 buts en 50 sorties), renvoie depuis plusieurs jours un sentiment de bien-être et une joie communicative, avec son large sourire.
«Mon frère est une personne très réservée de base, voire timide, reprend Arnaud. Quand un joueur est en confiance, il apparaît beaucoup plus détendu. C’est actuellement le cas de Damien, qui a effectivement l’air très serein. Il semble donc confiant, concentré surtout sur le fait que lui et son équipe sont capables de faire quelque chose dans cette finale. Lors du premier match, on a vu que c’était très disputé et que le LHC ne s’est de loin pas fait rouler dessus.»
Si Arnaud a l’œil, c’est parce qu’il mène lui aussi une carrière de hockeyeur professionnel. L’attaquant, formé à Genève-Servette comme son frère et passé par le HC Sierre, sort d’une saison contrastée au HCV Martigny, bouclée sur une fâcheuse relégation administrative.
«Cette annonce m’a un peu fait froid dans le dos car j’avais deux ans de contrat et organisé ma vie en Valais en conséquent, glisse-t-il, en ajoutant être à la recherche d’un nouveau club. À Martigny, qui était le club ferme du LHC, j’ai toutefois pu partager quelques coéquipiers avec mon frère cette saison. Tous les joueurs lausannois qui sont venus avaient une super attitude et ça s’est toujours super bien passé.»
Ce joli clin d’œil permet à Arnaud de suivre à distance – «Je préfère laisser ma place à la patinoire à ma famille et mes parents» – l’épopée lausannoise différemment. En connaissant mieux certains joueurs. Même si l’attention principale finit toujours par être mise sur les performances du grand frère.
«En play-off, ce sont plutôt des messages»
«Je n’ai pas eu l’occasion de regarder tous les matches du LHC en play-off, mais j’en ai vu pas mal, dit-il. La série contre le HC Davos m’a aussi permis de voir jouer quelques potes. Mais c’est vrai que, lorsque Damien est sur la glace, j’ai tendance à un peu analyser ce qu’il fait.»
Puis de débriefer avec le principal intéressé? «Non, se marre-t-il. Disons que lui vit sa saison, et moi la mienne. Mais chacun suit attentivement ce que fait l’autre. On en discute évidemment de temps en temps, surtout quand il y a des événements particuliers. Depuis le début des play-off, ce sont plutôt des messages pour dire: «Bon match ou joli goal». J’essaie de le laisser dans sa bulle et on parlera davantage quand ce sera fini.»
«Très fier»
Difficile pour Arnaud Riat de se prononcer sur un éventuel sacre des Lions, mais l’ancien junior du rival genevois «voit la finale se prolonger». Une chose est sûre, par contre: le petit frère se dit «très fier» de voir son aîné «pouvoir jouer pour le titre».
L’acte II de cette finale des play-off entre le LHC et Zurich a lieu ce jeudi soir (coup d’envoi à 20 heures) à la Vaudoise aréna.