Hockey sur glaceGE Servette tient son Monsieur prolongation
Marc-Antoine Pouliot a délivré les Aigles en prolongation jeudi soir à Zoug. C’était déjà lui qui avait libéré les Vernets lors du match marathon contre Lugano.
- par
- Ruben Steiger Zoug
Et si Marc-Antoine Pouliot était en train de s’ériger comme le Monsieur prolongation de GE Servette? L’attaquant de 37 ans a une nouvelle fois inscrit le but décisif dans cet exercice si particulier lors du succès de son équipe à Zoug (2-3 ap, 3-1 dans la série). Ce fut déjà le cas lors de la victoire au bout de la nuit contre Lugano en quart de finale.
«Il commence à être habitué, rigole Vincent Praplan, présent sur la glace lors de la délivrance. Il faut bien qu’il y ait un joueur qui marque et c’est cool que ce soit lui. Mais c’est surtout une bonne chose pour l’équipe.» Le héros du soir a lui préféré mettre en avant le travail de ses coéquipiers plutôt que sa nouvelle spécialité. «Mes compères de ligne ont réussi à créer ce revirement grâce à leur pressing, souligne Marc-Antoine Pouliot. Sans celui-ci, il n’y aurait pas eu de but.»
Un brin contre le cours du jeu
La similitude avec la réussite décisive contre Lugano va même plus loin, car l’assist a à nouveau été réalisé par Tanner Richard. Le top scorer des Grenat avait beau fêter ses trente ans jeudi soir, c’est bien lui qui a offert un cadeau à son coéquipier. «J’ai eu de la chance de recevoir cette excellente passe et j’ai juste eu à conclure, témoigne le buteur. C’est magnifique d’avoir gagné et de passer à 3-1 dans la série.»
Ce but, qui permet au GSHC de s’offrir trois pucks de finale, est toutefois arrivé contre le cours du jeu. «On ne va pas se cacher, c’est Zoug qui s’est créé les meilleures occasions pendant la prolongation, analyse Arnaud Jacquemet. Ils ont eu un power play et ça aurait pu basculer de leur côté mais Robert (ndlr: Mayer) a été très solide.»
Néanmoins, avant cette prolongation, GE Servette avait fait jeu égal avec les doubles champions de Suisse en titre et était même la meilleure formation sur la glace durant les quarante premières minutes. Réussissant à parfaitement contenir la pression zougoise. «C’était une très bonne prestation à l’extérieur, on n’a pas forcément eu beaucoup d’occasions mais elles étaient de qualité et on a fait la différence dans le deuxième tiers, détaille Arnaud Jacquemet. Ensuite, ils sont revenus sur petit coup du sort et on a commencé à trop reculer.»
Un trou de Suri
Ce fameux coup du sort, il s’agit de l’égalisation de Reto Suri à la 43e minute. Le tir de l’ancien servettien a d’abord touché la jambe de Simon Le Coultre, avant de frapper la bande derrière le but, puis la cage et enfin le dos de Robert Mayer avant de rentrer. «En play-off, il se produit souvent des trucs que tu ne vois pas normalement et ce fut le cas cette fois, glisse Marc-Antoine Pouliot. Robert n’a vraiment pas eu de chance sur ce coup.»
Depuis les tribunes, cette égalisation heureuse sonnait comme la chance du champion. Le numéro 78 a-t-il eu les mêmes pensées sur la glace? «Non, on faisait un bon match et eux aussi. On n’a rien lâché, on est resté dans notre partie et ça aurait pu tourner des deux côtés.»
Une énième rencontre indécise dans cette série. À la différence près que jeudi soir, grâce à Monsieur prolongation, GE Servette a fait le break et pourrait boucler l’affaire samedi soir aux Vernets (20 h). En cas de victoire, les hommes de Jan Cadieux rejoindraient Bienne en finale, l’ancien club de Marc-Antoine Pouliot.