Côte d’Ivoire: Divorce de l’ex-président Laurent Gbagbo

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Côte d’IvoireDivorce de l’ex-président Laurent Gbagbo pour «adultère notoire»

La justice ivoirienne a prononcé officiellement le divorce demandé par sa première épouse Simone surnommée «la Dame de fer».

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo parle avec sa seconde épouse Nady Bamba lors d'un rassemblement  à Abidjan, le 31 mars 2023.

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo parle avec sa seconde épouse Nady Bamba lors d'un rassemblement  à Abidjan, le 31 mars 2023.

AFP

Le divorce entre l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son épouse Simone, demandé dès son retour à Abidjan en juin 2021 par M. Gbagbo après son acquittement par la justice internationale, a été officiellement prononcé jeudi, selon un communiqué de l’avocat de Simone Gbagbo. «Le divorce a été prononcé aux torts exclusifs de monsieur Laurent Gbagbo, pour adultère caractérisé et notoire, abandon de domicile conjugal et injures graves à l’encontre» de Simone Ehivet Gbagbo, indique le communiqué de l’avocat, Ange Rodrigue Dadjé, parvenu vendredi à l’AFP. «Il reviendra» à l’ancien président «qui tenait tant à divorcer, de renoncer à faire appel de ladite décision de divorce, pour que son désir devienne enfin réalité», ajoute-t-il.

Tandem redoutable

En juin 2021, tout juste rentré dans son pays après dix ans d’absence au bras d’une autre femme, M. Gbagbo qui venait d’être acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), avait demandé le divorce d’avec Simone, avec qui il a eu deux filles. Aujourd’hui âgée de 74 ans, Simone Gbagbo, qui a été surnommée «la Dame de fer», a formé un redoutable tandem avec Laurent Gbagbo lorsque celui-ci était président de 2000 à 2011.

Simone Gbagbo, la Dame de fer, à Abidjan le 11 août 2020

Simone Gbagbo, la Dame de fer, à Abidjan le 11 août 2020

AFP

C’est pour leur rôle pendant la crise sanglante – environ 3000 morts - qui avait suivi la présidentielle de 2010 et le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, qu’ils avaient été arrêtés à Abidjan en avril 2011. Condamnée en 2015 dans son pays à 20 ans de prison pour «atteinte à la sûreté de l’État», Simone Gbagbo a bénéficié en 2018 d’une loi d’amnistie, au nom de la «réconciliation nationale». Elle avait aussi bénéficié de la levée d’un mandat d’arrêt de la CPI à son encontre.

Laurent Gbagbo, 78 ans, également condamné à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le «braquage» de la Banque centrale ouest-africaine pendant la crise de 2010-2011, a bénéficié d’une grâce présidentielle qui n’efface toutefois pas sa peine et il reste radié de la liste électorale à l’approche d’élections locales le 2 septembre et d’une présidentielle en 2025.

Sur le plan politique, Simone et Laurent Gbagbo qui ont mené ensemble le combat pour le multipartisme dans leur pays il y a plus de 30 ans, suivent également une trajectoire séparée, chacun ayant créé son propre parti politique.

(AFP)

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