US OpenNick Kyrgios met Daniil Medvedev K.O.
Irrésistible de puissance, l’Australien a étendu son adversaire en quatre sets et se qualifie pour les quarts de finale. Le Russe perd sa place de no1 mondial.
- par
- Simon Meier New York
Nick Kyrgios et Daniil Medvedev n’ont évidemment pas pris de gants pour s’écharper, dimanche soir à New York. Mais pour le reste, la confrontation avait tout du combat de boxe. Puisque l’arbitre n’était pas habilité à arrêter le match, l’Australien s’est imposé par K.O. en quatre sets (7-6 3-6 6-3 6-2) et 2h53. En mission, il semble capable d’aller au bout, deux mois après sa finale perdue contre Novak Djokovic à Wimbledon. Quant au Russe, il perd à la fois son titre et sa place de no1 mondial - Rafael Nadal, Carlos Alcaraz et Casper Ruud se la disputeront.
Nick Kyrgios (ATP 25), qui n’avait jamais aligné deux quarts de finale consécutifs en Grand Chelem dans sa carrière, se contenterait quant à lui volontiers d’un premier titre majeur, dimanche prochain dans ce stade Arthur-Ashe qu’il transforme en ring.
Tie-break de dingues
Le 1er set a pesé très lourd dans cette partie, entamée sur les chapeaux de roues. L’Australien a chipé le service de Medvedev pour mener 4-2 et enflammer le public, mais il a égaré le sien dans la foulée - et le Russe a à son tour demandé à la foule de faire encore plus de bruit. Le «fight» était lancé et il allait être d’une folle intensité, notamment durant un tie-break de dingues, finalement remporté 13-11 par Kyrgios. Que serait-il advenu si le futur ex-no1 mondial avait transformé l’une de ses trois balles de set? On ne le saura jamais. Une chose est sûre: sur la deuxième, la volée du kangourou en transe a accroché la ligne pour - environ - un quart de poil de mollet de fourmi…
Fort de son avantage, le challenger a alors connu l’un de ses rares moments de faiblesse en concédant son premier jeu de service de la 2e manche. Le champion en titre a ensuite tenu bon pour égaliser à un set partout. La bataille allait-elle tourner au morceau d’anthologie? Pas tout à fait, car «Dirty Nick», transformé en monstre de régularité sans rien perdre de son punch et de son côté showman, allait se montrer trop fort. Dans une touffeur écrasante (près de 80% d’humidité et 26 degrés), Medevedev n’a pas pu résister à la violence des coups adverses.
Kachanov en quart
Breaké dès le 4e jeu du 3e set, où il a pourtant mené 40-0, le Russe, dans les cordes, a fini par s’écrouler dans l’ultime manche. Kyrgios, qui a désormais remporté 20 de ses 22 derniers matches, est par ailleurs devenu le premier homme à battre deux fois le no1 mondial la même année depuis… son compatriote Pat Cash en 1987 face à Ivan Lendl. Voilà qui ne nous rajeunit pas. Quant à l’Australien de 27 ans, plus exubérant durant la rencontre qu’à l’heure de célébrer sa victoire, il semble mûr (si, si) pour parachever son oeuvre. Mardi en quart de finale face à un autre Russe, Karen Kachanov (ATP 31), il ne prendra pas de gants. Mais les coups vont à nouveau pleuvoir.