Royaume-UniLes départs pour la Coupe du monde pris en otage par les grévistes
Les revendications salariales de quelque 700 salariés pourraient perturber dès le 18 novembre l’aéroport de Heathrow, principal hub britannique.
Une grève est prévue à partir du 18 novembre pour de meilleurs salaires à Heathrow, principal hub britannique, a annoncé vendredi le syndicat Unite dans un communiqué, menaçant les départs pour la Coupe du monde de football au Qatar, qui débute le 20 novembre. «Les travailleurs employés par Dnata (entreprise de services du groupe Emirates, ndlr) et Menzies à Heathrow feront trois jours de grève à partir du vendredi 18 novembre, dans le cadre d’un différend sur les salaires», a indiqué le syndicat dans un communiqué.
Cette grève concerne 700 salariés et «entraînera des perturbations, des annulations et des retards» et «affectera particulièrement Qatar Airways, qui a programmé 10 vols supplémentaires par semaine pendant la Coupe du monde», poursuit le communiqué. «Nous sommes en discussion avec nos compagnies aériennes partenaires sur les plans d’urgence qu’ils peuvent mettre en œuvre pour maintenir leur service au sol si la grève devait avoir lieu», a réagi Heathrow dans une déclaration transmise.
Multiplication des grèves
Les grèves se multiplient depuis des mois au Royaume-Uni dans de nombreux secteurs pour réclamer de meilleurs salaires face à une inflation à plus de 10%. L’aéroport britannique de Heathrow à Londres, l’un des principaux en Europe, a connu de nombreux dysfonctionnements ces derniers mois, le secteur peinant à absorber le redémarrage de la demande dans la foulée de la pandémie. Le printemps et les mois des vacances estivales ont ainsi été marqués par des grèves et une pénurie de personnel qui se sont traduites par des problèmes de queues interminables, retards, problèmes de traitement des bagages et annulations de vols.
Heathrow avait aussi dû plafonner le nombre de passagers transitant chaque jour par ses installations, une mesure levée au 30 octobre. L’aéroport a annoncé fin octobre vouloir recruter 25’000 personnes pour être pleinement opérationnel lors des prochains pics de demande, même s’il a dit toutefois ne pas s’attendre à retrouver ses niveaux de trafic prépandémiques avant plusieurs années.