Statistiques: La pandémie n’a pas affecté le nombre de pauvres

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StatistiquesLa pandémie n’a pas affecté le nombre de pauvres

En 2021, près de 745’000 personnes vivaient dans la pauvreté en termes de revenu. Un nombre quasi identique à celui d’avant le coronavirus.

Pour une personne sur 20 en Suisse les fins de mois sont difficiles.

Pour une personne sur 20 en Suisse les fins de mois sont difficiles.

20min/Taddeo Cerletti

En Suisse, le seuil de pauvreté se situait à 2289 francs par mois pour une personne seule et à 3989 francs pour deux adultes et deux enfants en 2021. Ces montants doivent couvrir les dépenses quotidiennes (nourriture, hygiène, transports, etc.) et les frais de logement, mais pas les primes de l’assurance-maladie obligatoire. Selon les statistiques publiées mardi par l’Office fédéral de la statistique (OFS), c’est 8,7% de la société, soit 745’000 personnes, qui vivaient au-dessous de ces montants en 2021. Un niveau pratiquement identique à ceux d’avant la pandémie (8,5% en 2020 et 8,7% en 2019). Comme les années précédentes, la pauvreté touche plus particulièrement les personnes de nationalité étrangère, les personnes vivant seules, les personnes vivant dans des ménages monoparentaux, les personnes sans formation post-obligatoire et celles vivant dans des ménages ne participant pas au marché du travail, commente l’OFS dans son communiqué.

Quand on se compare, on se rassure

Malgré le niveau élevé des prix, la Suisse affiche un niveau de vie supérieur à celui des pays voisins et de la majorité des pays de l’Union européenne. La satisfaction moyenne dans la vie actuelle est aussi relativement élevée en Suisse. Mesurée sur une échelle de 0 à 10, elle a atteint 7,9 en 2021. Seule l’Autriche affichait une valeur plus élevée (8,0). Estimé à partir du revenu disponible, après correction des différences de niveaux de prix entre les pays, en Suisse, ce revenu était 2,7 fois plus élevé qu’en Grèce, 1,5 fois plus élevé qu’en Italie, 1,3 fois plus élevé qu’en France et 1,1 fois plus élevé qu’en Allemagne et en Autriche.

Un nouvel indice

L’Office fédéral de la statistique publie un nouvel indicateur: le taux de privation matérielle et sociale. Il représente la proportion de personnes qui doivent renoncer à des biens, services et activités sociales d’importance pour des raisons financières. En 2021, 5,2% de la population en Suisse, soit environ 448’000 personnes, se trouvaient dans cette situation. Cet indicateur est une adaptation du taux de privation matérielle publié jusqu’à présent. Avec 5,2%, ce chiffre est nettement inférieur à la moyenne européenne (11,9%). Parmi les pays voisins, seule l’Autriche affichait un taux inférieur (4,4%). Les valeurs mesurées en Allemagne (9,0%), en Italie (11,3%) et en France (11,4%) sont nettement supérieures. Le taux de privation matérielle et sociale était le plus élevé en Roumanie (34,5%) et le plus faible en Suède (3,5%).

(comm/jbm)

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