FranceUne enquête visant la secrétaire d’État Zacharopoulou classée
La secrétaire d’État française chargée du Développement, Chrysoula Zacharopoulou, était poursuivie pour des violences gynécologiques. La justice a classé les plaintes.
L’enquête qui avait été ouverte en mai 2022, après le dépôt de deux plaintes pour violation visant Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État chargée du Développement, a été classée sans suite, a indiqué mardi le parquet de Paris, confirmant une information de BFMTV. Cette enquête a été classée fin mars, pour infraction insuffisamment caractérisée, a précisé le parquet.
Sollicité par l’AFP, l’avocat de Chrysoula Zacharopoulou, Me Antonin Lévy, n’a pas souhaité faire de commentaire. Visée par deux plaintes pour viol, Chrysoula Zacharopoulou se voit reprocher par des patientes des gestes qu’elle aurait imposés quand elle exerçait comme gynécologue.
Une troisième plainte avait ensuite été déposée en juin 2022 pour violences sans incapacité de travail par personne chargée d’une mission de service public. Après l’annonce de l’ouverture d’une enquête la visant, le secrétaire d’État avait rejeté les accusations, les jugeant «inacceptables et révoltantes».
Engagée sur l’endométriose
Chrysoula Zacharopoulou est entrée, fin mai 2022, au gouvernement, au poste de secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, dans le gouvernement de la Première ministre Elisabeth Borne. Elle a été confirmée dans ses fonctions en juillet lors du remaniement.
Élue en 2019 sur la liste Renaissance au Parlement européen, où elle a notamment siégé à la commission des droits de la femme, Chrysoula Zacharopoulou est une médecin engagée de longue date sur la question de l’endométriose. Elle avait remis en 2021 un rapport sur le sujet au gouvernement français.
Mis en examen
Née à Sparte, elle a fait ses études en Italie, avant d’exercer en France, à l’hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne), puis aux Hôpitaux de Paris, notamment à Tenon dans le service du Pr Emile Daraï, sous le coup d’une enquête pour des accusations de viols.
Ce dernier a pour sa part été mis en examen en novembre, pour «violences volontaires par personne chargée d’une mission de service public» à l’égard de 32 personnes. Il est accusé d’avoir pratiqué des examens vaginaux et rectaux de manière brutale et sans demande de consentement.