Attentat de Nice: Le procès s’est ouvert devant la Cour d’assises spéciale de Paris

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Attentat de NiceLe procès s’est ouvert devant la Cour d’assises spéciale de Paris

Lors de la fête nationale française, en 2016, un homme avait foncé dans la foule au volant d’un camion, tuant 86 personnes, avant d’être abattu. Les huit autres accusés sont jugés depuis lundi.

L’audience se tient dans la même salle spécialement construite pour le procès du 13-Novembre au Palais de justice de Paris. À Nice, l’audience est retransmise dans une salle de congrès spécialement aménagée.

L’audience se tient dans la même salle spécialement construite pour le procès du 13-Novembre au Palais de justice de Paris. À Nice, l’audience est retransmise dans une salle de congrès spécialement aménagée.

AFP

Le procès de l’attentat de Nice s’est ouvert, lundi après-midi, à Paris, suscitant un mélange d’«impatience» et d’appréhension chez les victimes et leurs proches, six ans après l’attaque au camion-bélier qui avait fait 86 morts dans la foule venue assister au feu d’artifice du 14 juillet 2016, sur la promenade des Anglais.

L’audience de la Cour d’assises spéciale, présidée par le juge Laurent Raviot, a débuté peu avant 14h, dans une salle remplie aux trois quarts, qui s’est peu à peu dégarnie au fil de l’après-midi. Très formelle, cette première journée a commencé par la vérification d’identité des huit accusés, avant la longue énumération des personnes souhaitant se constituer partie civile. Elles étaient déjà 865 avant le procès.

Seuls sept accusés étaient présents. Le huitième, Brahim T., détenu en Tunisie, sera «jugé par défaut», a indiqué Laurent Raviot, précisant qu’il avait formulé une demande d’entraide pénale internationale aux autorités judiciaires tunisiennes, mais sans réponse de leur part. Trois accusés se trouvent dans le box, Ramzi A., Chokri C. (en détention provisoire) et Artan H. (condamné dans une autre affaire). Quatre – Maksim C., Endri E., Mohamed G. et Enkeledja Z. – comparaissent libres, sous contrôle judiciaire.

Quatre-vingt-six personnes ont perdu la vie et plus de 450 autres ont été blessées dans l’attentat, le plus meurtrier en France après ceux du 13 novembre 2015 contre le Stade de France, le Bataclan et les terrasses parisiennes. L’assaillant, Mohamed L.-B., un Tunisien de 31 ans, a été tué par la police le soir de l’attentat.

Dans la même salle que pour le 13-Novembre

L’audience se tient dans la même salle spécialement construite pour le procès du 13-Novembre, avec des mesures de sécurité toutefois sensiblement allégées aux abords du Palais de justice de Paris. À Nice, où l’audience est retransmise dans une salle de congrès spécialement aménagée, seule une poignée de parties civiles s’étaient déplacées lundi.

Trois accusés (Ramzi Kevin A., Chokri C. et Mohamed G.) sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste. En état de récidive légale, le premier encourt la réclusion criminelle à perpétuité, les deux autres, vingt ans de prison. L’enquête n’a pas permis de déterminer s’ils étaient au courant du projet d’attentat. Mais l’accusation souligne leur «très grande proximité» avec Mohamed L.-B. et estime qu’ils étaient «pleinement conscients» de son adhésion «à l’idéologie du djihad armé» et de «sa fascination pour les passages à l’acte violents».

Pas de lien établi avec l’État islamique

Selon l’accusation, ce n’est qu’une dizaine de jours avant l’attentat qu’il a montré des signes de radicalisation, même s’il «s’était inscrit dans une démarche idéologique d’inspiration djihadiste plusieurs mois auparavant». Si le groupe État islamique a revendiqué l’attentat, l’enquête n’a pu établir aucun lien direct entre l’assaillant et l’organisation djihadiste.

Le procès doit se dérouler jusqu’au 16 décembre. Cinq semaines seront consacrées à la parole des parties civiles: 240 d’entre elles ont prévu de témoigner à la barre.

«Ça fait six ans qu’on attend»

(AFP)

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