Votations du 13 févrierNi droits humains aux primates à Bâle, ni taxe sur les autos polluantes à Berne
Plusieurs votations avaient aussi lieu dans les cantons alémaniques. Petit tour d’horizon.
Les singes ne deviendront pas les égaux des Bâlois. Les citoyens de Bâle-Ville ont refusé à 74,7% l’inscription des droits fondamentaux des singes dans la Constitution cantonale. Si le sujet avait été accepté, la votation aurait constitué une première non seulement en Suisse mais aussi dans le monde. Jusqu’ici, nulle part sur la planète les animaux n’ont reçu encore de droits fondamentaux par voie de démocratie directe. La participation s’est élevée à 50,9%.
Berne: ville et campagne pas d’accord sur la taxe auto
Du côté du canton de Berne, on votait sur une réforme de l’imposition des véhicules. Le but était de taxer les véhicules non seulement en fonction de leur poids mais aussi en fonction de leurs émissions de CO₂. La taxe globale aurait ainsi été augmentée, mais en contrepartie le projet prévoyait une baisse des impôts cantonaux sur les personnes physiques.
Le vote a été serré, mais le projet a été refusé à 53%, avec de grandes disparités entre les régions. Ainsi, le très urbain arrondissement de Berne-Mittelland (le plus peuplé) a dit oui à 57,7%. La Ville de Berne a même voté oui à 74,5% (Bienne à 61,5%), ce qui n’a pas suffi à compenser le net rejet des régions plus rurales. Le Jura bernois a dit non à 66,2%, tandis que l’arrondissement de Obersimmental-Saanen a dit non à 73,9%.
Du sport, des parkings, des impôts et le climat
À Coire, les électeurs ont dit oui à 56,7% à des crédits pour la tenue des événements sportifs «Big Air» jusqu’en 2026. À Wil (SG), les habitants ont dit non à 60,7% à une initiative qui voulait rendre gratuites les trente premières minutes de parking sur les places situées sur l’espace public.
À Schaffhouse (canton), les électeurs se sont offert, avec plus de 72% des voix, de grosses baisses d’impôts. Quant à Bâle-Campagne, il n’introduira pas les objectifs des Accords de Paris dans sa législation cantonale. Les électeurs ont dit non à cette idée à 64,3%.