14 ans de prison et internement pour avoir étranglé sa compagne

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VaudIl prend 14 ans pour avoir étranglé sa compagne

En novembre 2018, un trentenaire avait ôté la vie à la femme qui partageait la sienne, à Yverdon-les-Bains. Jeudi, il a été reconnu coupable d’assassinat. 

Lauren von Beust
par
Lauren von Beust
L’homme était accusé d’avoir étranglé sa compagne un matin de novembre 2018 (image prétexte).

L’homme était accusé d’avoir étranglé sa compagne un matin de novembre 2018 (image prétexte).

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Le Vaudois de 32 ans qui a avoué avoir étranglé sa compagne à leur domicile d’Yverdon-les-Bains (VD), en novembre 2018, a été reconnu coupable d’assassinat par le Tribunal criminel de la Broye et du Nord vaudois. En suivant le réquisitoire du Parquet, la justice l’a condamné jeudi à 14 ans de prison avec traitement ambulatoire, ainsi qu’à un internement ordinaire, notamment en raison d’un risque de récidive. Les juges ont retenu que la responsabilité de l’homme était moyennement diminuée au moment des faits, comme l’avait établi une seconde expertise du prévenu, en 2022.

Le trentenaire, aux troubles psychiatriques graves, avait raconté que sa compagne de 31 ans lui aurait dit des choses insupportables à propos de ses défunts père et frère. Et parce qu’elle ne lui avait pas présenté d’excuses, il lui avait serré le cou jusqu’à la mort, un jour et demi plus tard. De son côté, le Tribunal a tranché: quel que soit le mobile, celui-ci était odieux. 

Avant d’aller se dénoncer à la police, l’accusé avait passé la journée avec le cadet de la femme qu’il avait étranglée le matin même, tandis que cette dernière gisait dans le lit conjugal. En ce sens, les juges ont considéré que le prévenu, autrefois dépendant à la cocaïne, avait fait preuve d’une froideur extrême, et que sa culpabilité l’était tout autant. 

Appel sérieusement envisagé

«C’est un soulagement pour les proches de la victime», a confié Me Anne-Louise Gilliéron, avocate de la sœur de la défunte, à l’annonce du verdict. Durant le procès, elle avait rappelé que cette mère de trois enfants avait subi les violences de l’accusé, avant d’être victime de féminicide. Celui-ci avait été décrit par le Parquet comme impulsif, violent et réfractaire à toute forme d’autorité. Y compris en prison, où il se trouve depuis quatre ans et demi.

En se basant sur la première expertise du prévenu, son avocat, Me Laurent Seiler, avait plaidé pour une peine plus clémente: 8 ans de prison pour meurtre, assortis d’un traitement psychothérapeutique. Pour lui, la sanction prononcée jeudi est trop lourde, et on ne peut faire abstraction de la première expertise, qui concluait à l’irresponsabilité de l’accusé. Un appel est sérieusement envisagé.

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