Qatar 2022L’Espagne sans pitié pour le Costa Rica
Les champions du monde 2010 ont réussi leur entrée dans le groupe E du Mondial de football 2022 au Qatar. Ils ont étrillé 7-0 de faibles Costariciens.
- par
- Robin Carrel
La victoire de la Roja contre les Ticos n'est de loin pas une surprise. Mais dans ce Mondial, les fans ont appris à se méfier de tout le monde. À la limite, les suiveurs ne pouvaient juste pas imaginer une telle rouste, au vu de la relative jeunesse espagnole mercredi, avec des «gamins» comme Pedri (19 ans), Baldé (19 ans), Williams (20 ans) ou Gavi (18 ans), titulaires ou envoyés en cours de match sur le pré de l'Al Thumama Stadium par Luis Enrique. Mais, cornaqués par les Azpilicueta, Busquets, Asensio et Alba qui en ont vu bien d'autres, les Ibères ont été rudes.
Au contraire de l'Allemagne ou de l'Argentine (et, dans une moindre mesure, de la Croatie et du Danemark), l'Espagne n'a pas douté contre un opposant qu’elle savait limité et qui alignait notamment Yeltsin Tejeda, ancien milieu du Lausanne-Sport. Elle a tout de même mis les ingrédients nécessaires pour marquer son territoire d'entrée et les buts sont tombés comme des fruits mûrs, lors d'une première période en forme de démonstration (537 passes réussies, du jamais vu dans un Mondial).
Le 1-0 est tombé à la suite d'une action collective de classe, conclue par une pichenette de Gavi pour Olmo. Ce dernier a trompé Navas d'une... pichenette, à son tour. Dix minutes plus tard, Asensio a transformé sa demi-volée en but, sur un centre à mi-hauteur d'Alba. Ferran Torres a ensuite conclu sur penalty (31e), grâce à la méthode devenue à la mode du «saut de cabri», pour battre un gardien du Paris Saint-Germain totalement impuissant.
Les Espagnols ont ajouté à leur maîtrise collective habituelle des coups d'accélérateurs qui ont fait tourner les têtes costariciennes. Ils ont profité de cette entrée en lice presque trop facile pour marquer leur histoire. Ce n'est que la deuxième fois en Coupe du monde que la sélection espagnole marque trois fois en première mi-temps (après 1934, contre le Brésil). Olmo a de son côté inscrit le centième but de son pays dans un Mondial. Gavi, auteur du 5-0, est quant à lui devenu le plus jeune buteur de l’épreuve depuis un certain Pelé en 1958 (18 ans et 110 jours contre 17 ans et 249 jours pour le Brésilien).
Ferran Torres a ajouté un quatrième but à la 54e, après avoir fait le ménage dans les cinq mètres adverses, Gavi a réussi une volée sublime à la 75e et Soler puis Morata ont fusillé Navas aux 90e et 93e minutes. Cette victoire nette (aucun tir tenté et 18% de possession pour le Costa Rica!), en plus de la surprise japonaise contre l'Allemagne (2-1) plus tôt dans l'après-midi, a ouvert un boulevard aux Espagnols sur la route des huitièmes de finale.