TennisLa Coupe Davis, mode d’emploi
La Suisse de Stan Wawrinka défie l’Allemagne d’Alexander Zverev à partir de ce vendredi. Mais comment se déroule cette compétition qui va encore rechanger l’année prochaine?
- par
- Christian Maillard
Tandis que la «vraie» Coupe Davis va probablement renaître à l’ambition et retrouver son lustre d’antan dès l’année prochaine, c’est encore dans sa version contestée – sous la férule de Gerard Piqué et du groupe Kosmos – que la phase finale de l’édition 2023 commence ce vendredi. Petite piqûre de rappel pour ceux qui auraient perdu le fil.
Cette compétition par nations va mettre aux prises 16 équipes sélectionnées en fonction de leurs résultats durant l’édition précédente ainsi que la phase qualificative de la présente édition: à savoir les nations finalistes et les invitées, exemptées de phase qualificative et les nations ayant remporté leur match de qualification. Vous suivez toujours?
Alors on sert pour la suite. La désignation des équipes têtes de série est basée sur le classement IFT du 28 novembre 2022. L’Italie et l’Espagne, invitées par la Fédération internationale de tennis, sont exemptées de cette phase qualificative qui se déroule donc du 3 au 5 février. Tout comme le Canada et l’Australie déjà qualifiés pour une phase finale de groupe en septembre qui sera suivie d’une phase à élimination directe à Málaga avec les huit meilleures en novembre. Vous êtes toujours là?
Pour faire simple, les douze vainqueurs qui seront connus ce week-end rejoindront les quatre qualifiés d’office pour une deuxième phase en septembre tandis que les nations vaincues dimanche seront renvoyées dans le groupe mondial I où elles défieront les sélections ayant remporté les barrages de cette 2e division. Les équipes gagnantes seront qualifiées pour la phase qualificative en 2024. Voilà, vous savez tout ou presque.
On sera complet dès qu’on aura évoqué ce qui vous intéresse le plus: la Suisse, bien sûr. Elle sera opposée à l’Allemagne qu’elle va défier à Trèves, dans le Land de la Rhénanie-Palatinat, dans l’ouest du pays, sur la Moselle. Merci Wikipédia. Dans une enceinte qui peut accueillir 4000 spectateurs, on va jouer à guichets fermés.
Vingt-sept ans après une funeste rencontre du Groupe mondial perdue 3-0 à Genève, cet affrontement entre les deux «voisins» promet de belles empoignades. Avec, notamment, le retour de Stan Wawrinka (ATP 135) qui vient avec une grande motivation épauler les jeunes Dominic Stricker et Leandro Riedi.
Le triple vainqueur en Grand Chelem sera certainement aligné en simple ce vendredi face à Alexander Zverev dont on ignore encore si sa cheville tordue l’an dernier lors de sa demi-finale à Roland Garros contre Nadal est vraiment bien rétablie. Le Vaudois, qui assure avoir retrouvé l’essentiel de ses sensations, peut-il réussir d’emblée l’exploit?
Autre question: battu également au premier tour à Melbourne, Marc-Andrea Hüsler (ATP 53) aura-t-il les nerfs pour marquer, également ce vendredi, un point qui pourrait être décisif face à Oscar Otte (ATP 80) avant le double de samedi où la paire germanique formée de Tim Puetz et d’Andreas Mies s’annonce redoutable.
La Suisse, victorieuse du Saladier d’argent en 2014 à Lille, rêve également de renouer avec son lustre d’antan…