FootballSion demeure toujours aussi maudit à Tourbillon
Au terme d’un match déprimant, le club valaisan s’est incliné 0-1 contre Zurich, concédant sa sixième défaite de la saison à domicile. Devant 7600 spectateurs, rien n’a fonctionné. La colère populaire gronde.
- par
- Nicolas Jacquier Sion
Le FC Sion ne s’est toujours pas réconcilié avec son public. Alors qu’il présentait déjà le pire bilan à domicile - avec seulement 8 points en 9 rencontres - de toute la Super League avant même le coup d’envoi, le club valaisan, dont le dernier succès fêté à la maison remonte au 15 octobre (2-0 contre Lucerne), n’a arrangé ni son cas ni sa cause en concédant un nouvel échec, le sixième de la saison, devant ses supporters.
Pour tout dire, Tourbillon ressemble davantage ces derniers temps, sinon années, à une passoire qu’à une citadelle imprenable, cliché historiquement éculé n’ayant plus rien à voir avec la réalité. Ce nouveau coup d’arrêt sanctionne une formation peu encline à se faire violence pour inverser le cours des événements. Alors que les «remplaçants» de Tourbillon avaient l’opportunité de montrer leur valeur et de marquer des points, ils n’ont pas su répondre présent.
Sion paie un lourd tribut à ses suspendus
Généralement, un entraîneur compte surtout les blessés qu’il doit déplorer. En Valais, Fabio Celestini a lui dressé la liste de ses suspendus - ils étaient quatre (Cavaré, Cyprien, Grgic, Balotelli), probablement un record à ce niveau-là - une liste sur laquelle figurait aussi le nom de Stojilkovic, son meilleur buteur dans le jeu, parti entre-temps à Darmstadt et sans lequel Sion va devoir apprendre à composer. L’un dans l’autre, cela faisait pas mal de monde à remplacer, donnant l’occasion au coach vaudois de se triturer les méninges pour bricoler un onze compétitif.
Résultat de ce brassage imposé? Associé à Schmied (préféré à Saintini), Ziegler a retrouvé sa place naturelle dans l’axe de la défense en même temps que le brassard de capitaine qui avait été le sien lors de son premier passage. Sur le terrain, il ne se passa longtemps strictement rien pour un Sion peinant à aligner deux passes de suite. Zurich allait en profiter pour placer quelques banderilles, et deux fois au moins (12e et 23e), Lindner devait sauver devant Dzemaili. Puis le visiteur s’abaissa au niveau de son hôte pour une période initiale déprimante, tournant à la purge. On allait guetter en vain une inspiration, une émotion, une occasion, limitée à une tête inoffensive de Chouaref au terme du seul mouvement valaisan construit (37e). Bien trop peu pour satisfaire une assistance trompée sur la marchandise à la pause.
Une histoire de penalties
Le match allait heureusement gagner en intensité par la suite, sa dimension dramatique aussi. Après un somptueux raté de Chouaref, dévissant sa frappe alors qu’il se présentait seul devant Brecher, Madame Staubli choisissait de fermer les yeux sur une main zurichoise précédant l’essai d’Itaitinga repoussé par le portier (55e). Quelques secondes plus tard, la VAR entrait cette fois en action pour sanctionner une main baladeuse de Ziegler - Okita ne manquait pas la transformation de l’indiscutable penalty.
Mené au score, Sion devait passer la dernière demi-heure à chercher une solution qu’il n’allait jamais trouver. Plus que le résultat, c’est la pauvreté du jeu qui inquiète. A Tourbillon, Zurich a géré sa victoire sans jamais trembler.
A ce rythme (avec seulement 3 points obtenus lors des huit derniers matches), Sion sera bientôt un candidat pour la place de barragiste.