SuisseBerne améliore l’organisation de la gestion de crise
Le Conseil fédéral estime qu’il doit être mieux préparé aux crises et mieux soutenu dans sa gestion. Il a élaboré de nouvelles mesures en ce sens.
«Le Conseil fédéral doit être mieux préparé aux crises et soutenu plus efficacement dans la gestion de celles-ci.» Se fondant sur les enseignements tirés de la pandémie de coronavirus, il a décidé, ce mercredi, «de renforcer l’organisation de l’Administration fédérale à venir.»
S’il n’y a pas lieu «de revoir de fond en comble» les processus et les structures ordinaires de l’Administration fédérale, le Conseil fédéral estime toutefois qu’il faut «mieux soutenir, sous l’angle méthodologique et administratif, le travail des états-majors de crise».
Trois piliers
Pour ce faire, le Conseil fédéral mise sur trois piliers. «Les prestations nécessaires à la gestion de crise supradépartementale seront fournies par un état-major central permanent, composé de collaborateurs du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), d’autres départements et de la Chancellerie fédérale (ChF)», explique-t-il. Ce dernier doit permettre «d’assurer la continuité et d’uniformiser la gestion de crise de la Confédération, sans perte des connaissances acquises entre les crises».
Un état-major de crise politico-stratégique pourra aussi être engagé. Son but: «Préparer, au niveau politique, des propositions au Conseil fédéral et coordonner la gestion de crise au niveau supradépartemental, en associant tous les acteurs pertinents.»
Enfin, il sera toujours possible de constituer un état-major de crise opérationnel qui «assurera la coordination au niveau des unités administratives et fournira les informations et les bases nécessaires à l’état-major de crise politico-stratégique».
Les cantons, milieux scientifiques et autres acteurs pertinents à la situation seront inclus dans le travail des divers états-majors. Le Conseil fédéral a désormais chargé le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports et la Chancellerie fédérale «d’élaborer les bases légales nécessaires à la nouvelle organisation de crise d’ici à la fin 2023».