Israël: Les Palestiniens contre un transfert de l’ambassade britannique

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IsraëlLes Palestiniens contre un transfert de l’ambassade britannique

Les Palestiniens ont fait savoir jeudi que toute décision de la Grande-Bretagne de «revoir l’emplacement actuel» de leur ambassade en Israël constituerait une «violation flagrante du droit international».

La première ministre britannique Liz Truss à la tribune de l’ONU mercredi 21 septembre.

La première ministre britannique Liz Truss à la tribune de l’ONU mercredi 21 septembre.

AFP

La Première ministre britannique Liz Truss, qui était à New York pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU, a fait part mercredi à son homologue israélien Yaïr Lapid de son intention de «revoir l’emplacement actuel de l’ambassade britannique en Israël», a déclaré Downing Street dans un communiqué publié à Londres.

Une telle décision emboîterait le pas à la décision controversée prise en 2018 par l’ancien président américain Donald Trump de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Donald Trump avait reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël suscitant ainsi l’ire des Palestiniens qui aspirent à faire de la partie orientale de la ville la capitale de leur futur État.  «Je remercie ma bonne amie, la Première ministre britannique Liz Truss, qui a annoncé qu’elle envisage favorablement le déménagement de l’ambassade de Grande-Bretagne à Jérusalem», a tweeté jeudi Yaïr Lapid.

Cette éventuelle décision a suscité un vif mécontentement du côté palestinien. «Il est extrêmement regrettable que la Première ministre Truss, lors de sa première apparition à l’ONU, s’engage à violer potentiellement le droit international en promettant une +révision+ de l’emplacement de l’ambassade britannique en Israël», a déclaré jeudi l’ambassadeur palestinien auprès de la Grande-Bretagne, Hossam Zomlot, sur Twitter.

«Tout déménagement d’ambassade constituerait une violation flagrante du droit international», a ajouté le diplomate palestinien. Hossam Zomlot a ajouté que «cela saperait la solution à deux États et enflammerait une situation déjà instable à Jérusalem et dans le reste des territoires occupés (…) Une telle promesse est immorale, illégale et irresponsable!»

La grande majorité des pays s’abstiennent de déplacer leurs ambassades à Jérusalem, car ils ne reconnaissent pas la légitimité de l’occupation israélienne de sa partie orientale depuis 1967. Jérusalem abrite à la fois le lieu le plus saint du judaïsme et le troisième lieu saint de l’islam.  Le président américain Joe Biden a renouvelé l’appel de longue date de Washington en faveur d’une solution à deux États, sans toutefois revenir sur la décision controversée de Trump sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.

(AFP)

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