Aviation: Moins de CO2 chez Easyjet: «Des cacahouètes» selon l’ATE

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AviationMoins de CO2 chez Easyjet: «Des cacahouètes» selon l’ATE

La compagnie à bas coûts a équipé tous ses avions d’un logiciel pour gagner 1% de carburant. Une goutte d’eau dans l’océan, selon l’Association transports et environnement.

Tous les appareils d’Easyjet ont été équipés d’un logiciel permettant d’économiser 1% de carburant.

Tous les appareils d’Easyjet ont été équipés d’un logiciel permettant d’économiser 1% de carburant.

20min/Vanessa Lam

Easyjet annonce ce mardi avoir équipé tous ses avions d’un nouveau logiciel bénéfique pour l’environnement. Le nouveau programme informatique permet de ménager les moteurs lors de l’approche d’un appareil à l’atterrissage. La compagnie prévoit ainsi d’économiser jusqu’à 1% de carburant et de réduire ainsi de 88’600 tonnes ses émissions de CO2 par an, lit-on dans un communiqué.

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Easyjet dit avoir investi plusieurs millions de livres sterling dans cette technologie, qui «fait partie intégrante de la feuille de route de la compagnie aérienne visant à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050». Le directeur des opérations d’Easyjet, David Morgan, précise qu’il s’agit «d’une initiative parmi d’autres. Elle permet toutefois une réduction permanente des émissions de carbone et constitue une nouvelle étape sur la voie de la réalisation de notre objectif en matière de décarbonation.»

«Il faut changer de modèle»

Interrogé sur ces déclarations d’Easyjet, Yves Chatton, spécialiste du domaine aérien de l’Association transport et environnement (ATE), se garde de parler de greenwashing, mais considère qu’il s’agit «d’un effet d’annonce». La baisse de 1% promise représente à ses yeux «des cacahouètes» par rapport à l’objectif zéro émission d’ici à 2050. «Depuis des années, chaque avion de nouvelle génération est plus propre de quelques pour cent», concède-t-il.

Mais la croissance constante du trafic aérien «anéantit tous ces efforts», poursuit Yves Chatton. Selon lui, les compagnies low-cost sont favorables, dans leur fonctionnement, à offrir toujours davantage de vols. «En économisant du carburant, elles pourront proposer des billets moins chers et donc pousser les voyageurs à prendre plus souvent l’avion. La seule solution est de changer de modèle et de réduire le trafic aérien global. Les nouvelles technologies ne permettront pas à elles seules d’atteindre les objectifs climatiques.»

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(Comm/jba)

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