Thaïlande: Le roi réduit la peine de prison de l’ancien Premier ministre

Publié

ThaïlandeLe roi réduit la peine de prison de l’ancien Premier ministre

Thaksin Shinawatra, qui avait déposé une demande de grâce royale à son retour au pays, a vu sa peine réduite de huit à un an derrière les barreaux.

Le milliardaire de 74 ans a été condamné dans plusieurs affaires de corruption.

Le milliardaire de 74 ans a été condamné dans plusieurs affaires de corruption.

REUTERS

Le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn a décidé d’alléger de huit à un an la durée d’emprisonnement de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. Celui-ci a été condamné dans plusieurs affaires de corruption. Le milliardaire âgé de 74 ans séjourne dans un hôpital de Bangkok depuis son retour, le 22 août, d’un exil auto-imposé de quinze ans pour échapper à la justice de son pays. Il avait déposé jeudi une demande de grâce royale.

«Le fait est qu’il a été un Premier ministre qui a œuvré pour le bénéfice du pays et du peuple. Il est loyal à l’institution monarchique», est-il écrit dans le communiqué. «Il est âgé et a des problèmes de santé qui nécessitent un traitement à l’hôpital par des spécialistes. Le roi (…) a réduit la peine d’emprisonnement de Thaksin Shinawatra à un an, pour qu’il mette son expertise et son expérience au service du développement du pays.»

Figure clivante

Thaksin Shinawatra devait passer huit ans derrière les barreaux pour trois affaires de corruption et d’abus de pouvoir jugées en son absence, ayant trait à sa gestion du pays et de son ancienne entreprise Shin Corp. Il avait quitté le pays pour échapper à des poursuites qu’il estimait motivées politiquement. Il est rentré le 22 août, acclamé par des centaines de soutiens.

Premier ministre de 2001 jusqu’au coup d’État de 2006, Thaksin Shinawatra est une figure clivante en Thaïlande, longtemps déchirée entre ses soutiens («les rouges») et ses adversaires attachés à la monarchie («les jaunes»). Le retour au pouvoir du parti contrôlé par sa famille, Pheu Thai, aurait favorisé le retour de Thaksin, selon des analystes. Mais celui-ci a dû tendre la main à des formations pro-armée, ses anciens adversaires, pour former un gouvernement d’union controversé, qui exclut les réformistes de Move Forward, vainqueurs du scrutin du 14 mai.

(AFP)

Ton opinion