FootballDeux autogoals lancent le succès de Sion à Nyon
D’abord aidé par deux déviations locales malencontreuses, le leader a fini par imposer sa loi en signant un carton sévère pour son hôte (0-4). L’expulsion de Gaillard a tout changé.
- par
- Nicolas Jacquier Nyon
Au coup d’envoi, une anomalie, au vu des forces en présence et des ambitions affichées: surfant sur une série de 4 matches/10 points, Nyon pouvait encore s’enorgueillir du titre de meilleure équipe du moment. En face, il y avait ce FC Sion à l’arrêt, leader chahuté, restant sur un revers concédé à domicile contre Thoune. On pouvait alors imaginer toute la pression pesant sur des Valaisans condamnés à se relancer pour ne pas hypothéquer leurs chances de promotion directe.
Sur le plan comptable, l’objectif est atteint pour Sion qui a su faire le nécessaire pour reprendre sa marche en avant. Dans un match où l’expulsion de son capitaine a précipité la lourde défaite du néo-promu, l’autre malheur des Stadistes aura été de tomber sur un Fayulu en état de grâce.
Dans un stade bouclé par un important dispositif policier afin d’éviter de potentiels risques d’affrontement entre ultras valaisans et… servettiens, la partie devait commencer par un coup de théâtre sous la forme d’un autogoal, tombé après moins de 120 secondes lorsque Petit, pied en extension, ne put que dévier dans ses filets un centre de Chouaref.
Prodigieux réflexes de Fayulu
Dans un derby plaisant, riche en occasions, Sion allait rapidement se ménager autant de chances de prendre le large que Nyon d’égaliser. Après un sauvetage de Lavanchy, rattrapant la bourde d’Hefti, en sortant devant sa ligne un ballon de Goumis filant dans la cage vide (14e), seuls deux prodigieux réflexes de Fayulu (38e) permettaient au visiteur de virer en tête à la pause.
Alors qu’il continuait à bousculer Sion, Nyon allait perdre son capitaine, suite à deux cartons récoltés par Gaillard en trois minutes, le second de manière aussi stupide qu’inutile. Après une manchette de Fayulu sur une reprise à bout portant de Gomis, un nouveau coup du sort permettait à Sion de se mettre à l’abri grâce à déviation acrobatique de Sow sur un centre de Lavanchy. Appelons cela la baraka du champion, lequel finissait par corser l’addition en inscrivant deux «vrais» buts par Sorgic et Baltazar.
Alors que le leader s’est rassuré, Nyon se consolera en songeant qu’en évoluant au complet, il a fait trembler Sion, lequel peut remercier Fayulu d’être sorti indemne du traquenard de Colovray.