Evacuation du Palais fédéralGuy Parmelin : «On ne savait pas ce qui allait se passer»
Après les vives critiques de certains parlementaires, Guy Parmelin exprime aussi ses constats et répond aux questions sur le déroulement de l’évacuation, mardi dernier, du Palais fédéral.
Dans une interview à la NZZ am Sonntag du jour, Guy Parmelin revient sur ce qu’il a vécu et constaté lors de l’évacuation du Palais fédéral de mardi dernier. Au moment de l’alerte, le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche se trouvait en séance à la commission juridique du Conseil des Etats. Comme bien d’autres, il été évacué par la terrasse du Palais fédéral vers l'hôtel Bellevue. «Ensuite, pendant une vingtaine de minutes, on ne savait pas exactement ce qui allait se passer», raconte-t-il. Finalement, lui et les membres de la commission juridique ont poursuivi leur travail sur un autre site de son département.
Sortie de secours à revoir
S’il relève qu’il n’y a pas eu de panique, il indique avoir été personnellement dérangé d’avoir dû quitter le bâtiment du Parlement par une porte à tambour. «Cela peut être dangereux. Dans un tel moment, il devrait y avoir une large sortie de secours», estime-t-il. Les services du Parlement devront donc revoir les procédures d’évacuation avec Fedpol.
Information et protection à améliorer
«Le Conseil fédéral veut lui aussi savoir ce qui peut être amélioré», indique le Vaudois. Car les Sept sages se posent certaines questions à la suite de l’évènement. Notamment sur l’information aux personnes évacuées: «Nous avons attendu pendant vingt bonnes minutes à l’hôtel Bellevue sans recevoir d’autres instructions», relève-t-il.
«La protection des parlementaires et conseillers fédéraux était-elle suffisamment garantie? Et le nombre de gardes du corps était-il suffisant?» se demande encore Guy Parmelin. Pour conclure que «le potentiel d’amélioration des procédures est donc à examiner».
Conseil fédéral: bonne ambiance malgré les Corona Leaks
Dans la même interview, Guy Parmelin indique à la NZZ am Sonntag que malgré les fuites récentes autour d’Alain Berset– les Corona Leaks – l’ambiance entre les Sept sages est bonne. Et d’ajouter: «Des situations tendues, il y en a toujours eues, notamment pendant les années de pandémie. Il en sera de même pour le Conseil fédéral dans sa nouvelle composition.»
Le Vaudois estime que, «de manière générale, les indiscrétions sont mauvaises, car elles perturbent la confiance entre les ministres et la réputation du Conseil fédéral auprès de la population: «Il faut pouvoir mettre des idées audacieuses sur la table et en discuter ouvertement. C’est d’ailleurs nécessaire. Nous sommes confrontés à d’énormes défis. Pensez à la migration, aux finances ou à la sécurité énergétique. Si tout est publié dans les journaux avant une séance du Conseil fédéral, nous ne pouvons pas travailler en confiance.» Néanmoins, dit-il, «ces fuites ne peuvent pas influencer les décisions» du gouvernement.