Bien-être animal: Bruxelles limite le temps de transport vers l’abattoir

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Bien-être animalBruxelles limite le temps de transport vers l’abattoir

La Commission européenne veut limiter à 9 heures la durée de voyage des bêtes destinées à l’abattage. La réforme prévoit aussi des règles de protection pour les animaux de compagnie.

La législation européenne actuelle, vieille de vingt ans, ne fixe aucune limite à la durée du voyage vers un abattoir, seulement une obligation de repos de 24 heures après 24 à 29 heures de voyage, en fonction de l’espèce.

La législation européenne actuelle, vieille de vingt ans, ne fixe aucune limite à la durée du voyage vers un abattoir, seulement une obligation de repos de 24 heures après 24 à 29 heures de voyage, en fonction de l’espèce.

AFP

La Commission européenne propose de limiter à neuf heures le temps de transport des animaux destinés à l’abattage, dans le cadre de nouvelles règles présentées jeudi visant à améliorer le bien-être animal. La législation européenne actuelle, vieille de vingt ans, ne fixe aucune limite à la durée du voyage vers un abattoir – seulement une obligation de repos de 24 heures après 24 à 29 heures de voyage, en fonction de l’espèce.

Pour les autres animaux, l’exécutif fixe désormais la durée maximale de transport à 21 heures, à condition qu’ils puissent se reposer au bout de dix heures. Si le voyage nécessite une deuxième étape (d’un maximum de 21 heures), les animaux devront se reposer 24 heures entre les deux et pouvoir boire, à l’extérieur du véhicule.

Espace minimal augmenté

La réforme prévoit aussi un «espace minimal augmenté et adapté à chaque espèce» pendant le transport, et de nouvelles règles pour protéger les animaux des températures extrêmes. Ces propositions visent à refléter davantage «les connaissances et avis scientifiques les plus récents» et autres «objectifs de durabilité», explique la Commission.

Fixer des règles minimales pour la vente de chats et chiens

Lors d’une conférence de presse, les commissaires européens Stella Kyriakides (Santé et sécurité alimentaire) et Maros Sefcovic (chargé du Pacte vert pour l’Europe) ont aussi détaillé un volet consacré au bien-être et à la traçabilité des chiens et chats vendus par des professionnels. Il s’agit de lutter contre le commerce illicite de ces animaux de compagnie, qui est le corollaire d’une «demande toujours croissante». La Commission veut aussi harmoniser avec «des règles minimales» les législations au sein des Vingt-Sept.

«Les règles des États membres en matière de bien-être des chiens et des chats varient considérablement, avec de grandes divergences sur des questions telles que l’identification et l’enregistrement, l’enregistrement des établissements d’élevage et les limites d’âge pour la reproduction», a relevé l’exécutif européen.

Un marché estimé à 1,3 milliard d’euros par an

Les citoyens de l’UE possèdent «plus de 72 millions de chiens et plus de 83 millions de chats», un marché dont le chiffre d’affaires est estimé à 1,3 milliard d’euros par an, selon la Commission. Environ 60% des propriétaires de chiens et de chats achètent leur animal sur internet, ce qui rend difficile le contrôle de leur origine réelle et de leurs antécédents en matière de soins ou de vaccination par exemple.

Au sein de l’UE, ces animaux proviennent en premier lieu de Roumanie et de Hongrie, tandis que la Russie, la Biélorussie, la Serbie et la Turquie sont les principaux pays tiers alimentant le commerce illicite. Pour éviter les abus, la Commission propose que désormais chiens et chats soient «munis d’une micropuce et enregistrés avant d’être vendus», par des éleveurs ou dans des animaleries et refuges.

Ces propositions législatives vont désormais être soumises au Parlement européen et au Conseil de l’UE représentant les États membres.

(AFP)

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