Football: Collet: «Je n’ai absolument pas l’intention de vendre Xamax»

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FootballCollet: «Je n’ai absolument pas l’intention de vendre Xamax»

Le patron de la Maladière dément vouloir se séparer du club neuchâtelois. À moins d’une semaine de la reprise, il évoque les ambitions secrètes des «Rouge et noir».

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Pour Jean-François Collet, propriétaire de Xamax depuis fin 2019, il n’est pas question de s’en désengager.

Pour Jean-François Collet, propriétaire de Xamax depuis fin 2019, il n’est pas question de s’en désengager.

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Avec les deux premiers du classement automatiquement promus et un troisième qui pourrait l’être aussi suivant l’issue du barrage l’opposant au dernier de Super League, le championnat de Challenge League 2022-2023 s’annonce passionnant et peut-être plus équilibré qu’il n’y paraît de prime abord. Présenté comme le favori naturel, Lausanne fait peut-être figure d’épouvantail sur le papier mais qu’en sera-t-il sur le terrain?

Après un dernier exercice décevant, qu’il a terminé dans le ventre mou du classement (6e), Xamax possède quelques solides arguments à faire valoir. Au point d’être l’équipe surprise, oubliée à l’heure des pronostics? C’est le souhait de Jean-François Collet, son président. Avant le dernier match de préparation des Neuchâtelois (ce dimanche à 15 h contre Bâle au campus du FCB), le boss de la Maladière s’en explique.

Jean-François Collet, qu’est-on en droit d’attendre de Xamax à quelques jours de la reprise?

Tout est possible, on ne doit rien s’interdire. La montée n’est pas l’objectif en soi, mais si elle devait se présenter, on ne se gênerait évidemment pas pour aller au bout. Xamax va se lancer dans son championnat avec une bonne équipe, mais pas forcément la meilleure.

«Avec Lausanne, il résulte une forme d’inégalité au niveau financier qui fausse la concurrence.»

Jean-François Collet, à propos du mercato réalisé par le LS

Ne pas parler ouvertement de promotion ne peut-il pas être considéré comme un manque d’ambition, alors que deux billets au moins sont assurés d’être gagnants?

En ce sens-là, Xamax possède effectivement suffisamment de talent pour être l’équipe surprise. On va jouer notre coup à fond. Quand on vise une place dans les cinq premiers, cela peut être 1 et 2, mais aussi 4 et 5. Contrairement à Lausanne, on n’est pas condamné à monter. Les Lausannois vont ressentir la pression, surtout quand l’on sait combien ils ont investi. Avec Lausanne, il résulte une forme d’inégalité au niveau financier qui fausse la concurrence. Après, chacun reste libre de dépenser son argent comme il l’entend…

Pourquoi avoir laissé filer plusieurs éléments qui auraient pu vous être utiles? On pense à Nicky Beloko (ndlr: parti à Lucerne) par exemple…

On aurait pu choisir de les garder, c’est vrai, mais cela aurait été contraire à la philosophie de Xamax. Le club se doit aussi d’être un tremplin. Beloko était à la rue quand on est allé le chercher à la Fiorentina il y a 18 mois. En brillant chez nous, il s’est ouvert les portes de la Super League. C’est un succès pour lui, c’est aussi un succès pour nous. Et j’estime que l’on a trouvé d’excellents joueurs pour remplacer ceux qui sont partis.

«Avant d’aller plus loin, on a tenu à associer les ultras en leur soumettant notre premier projet, qu’ils ont validé.»

Jean-François Collet, à propos du changement de logo de Xamax

Avant la reprise, le principal changement est surtout visuel, avec l’apparition d’un nouveau logo, faisant la part belle au passé de Xamax. Pourquoi un tel changement?

On a voulu moderniser notre logo tout en s’attachant au «X» historique de Xamax des années 80. Cela a eu pour conséquence de faire disparaître la présence de Serrières dans le nouveau graphisme. Notre ancien logo était difficile à décliner au quotidien, principalement au niveau du merchandising.

Le nouveau logo de Xamax fait la part belle au «X» historique du club de la Maladière

Le nouveau logo de Xamax fait la part belle au «X» historique du club de la Maladière

Modifier le logo d’un club, c’est s’attaquer aussi à son identité, une initiative très souvent mal perçue et combattue par la base. Dans le cas présent, qu’en a-t-il été?

Cela s’est plutôt bien passé, même si vous aurez toujours des gens qui sont opposés à tout. Avant d’aller plus loin, on a tenu cette fois à associer les ultras en leur soumettant notre premier projet, qu’ils ont validé. S’ils nous avaient clairement dit non, on aurait dit stop et on en serait resté là.

Alors que vous êtes le propriétaire de Xamax depuis novembre 2019, on vous prête régulièrement l’intention de vouloir vous en séparer. Cette rumeur a même pris de l’ampleur ces derniers temps. Question simple: cherchez-vous, oui ou non, à vendre le club?

Il n’en est pas question! Je n’ai absolument pas l’intention de vendre Xamax. Je vous le répète, j’en ai tout sauf l’envie, je n’ai d’ailleurs parlé avec personne. Je me projette au contraire sur le long terme. Le club progresse, on va dans la bonne direction. 

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