Hockey sur glace: Déjouer les pronostics? Les exemples dont le LHC peut s’inspirer

Le Lausanne HC, irrésistible depuis le début des play-off, dispute la première finale de championnat de son histoire. Le hic, c’est qu’en face se trouve le ZSC, invaincu depuis le début des séries pour le titre (huit matches gagnés).

On ne va pas se le cacher: ce sera compliqué pour les Lions vaudois. Battre le ZSC dans une série de sept matches, c’est un peu comme si l’équipe de Suisse de Patrick Fischer venait à bout de la Suède dans un «Best of 7».

Mais peu importe: le sport regorge d’exemples où le grandissime favori s’est retrouvé les mains vides contre toutes attentes.

Les jeunes hockeyeurs universitaires américains remportent la médaille d’or aux Jeux olympiques de Lake Placid, non sans avoir auparavant terrassé l’imbattable armada soviétique. La mère de tous les miracles sportifs, et une phrase devenue célèbre: «Do you believe in miracles?»

Il y a fort à parier que Geoff Ward fera au moins une fois référence à l’exploit des Américains pour donner du courage à ses joueurs.

Short à carreaux, index sur la tempe, comme Stan Wawrinka en 2015 à Roland Garros pour son deuxième titre en Grand Chelem face au No 1 mondial Novak Djokovic, considéré comme injouable sur terre battue: c’est avec une attitude à la «Stan the Man» que le LHC devra aller défier le grand méchant «Z». Pour trouver courage et inspiration, les Lions de Malley peuvent donc passer un coup de fil au droitier de Saint-Barthélemy: le Vaudois sait comment gagner une finale.

Comme lorsqu’on lit les commentaires de n’importe quelle publication sportive du site du Matin, on en revient tôt ou tard au FC Sion. Et il est vrai que le club valaisan pourrait bien inspirer le Lausanne HC en finale des play-off. Le 7 juin 2015, le FC Sion n’avait-il pas dominé le grand FC Bâle sur sa pelouse de Saint-Jacques (0-3) pour s’adjuger sa 13e étoile? Geoff Ward devrait songer à passer un coup de fil à Christian Constantin pour lui demander la recette.

LHC-ZSC? Avec quelques beaux bébés dans chaque camp et quelques antécédents entre les deux clubs, voici une finale qui pourrait aussi se jouer sur le terrain pugilistique. Et pour donner du courage au LHC, rien de tel que l’exemple de Buster Douglas, le «nobody» qui terrassa par K.O. au 10e round l'invincible Mike Tyson - 37 victoires jusque-là - en 1990 à Tokyo. La plus improbable des victoires de l’histoire du sport. 

Cet exemple-là n’est pas celui d’un outsider qui terrasse le grand favori. Mais il plaira certainement le plus à Geoff Ward, le coach du LHC. Premièrement parce que le Canadien de 63 ans a fait partie de l’épopée victorieuse des Boston Bruins cette année-là en tant que coach assistant. Deuxièmement parce qu’il vit à Boston avec sa famille depuis 18 années. Troisièmement parce que l’affiche entre les Vancouver Canucks et les Boston Bruins ressemble pas mal à celle entre le LHC (3e de la saison régulière) et le ZSC (1er).

En 2011, les Canucks, champions de la conférence Ouest, avaient abordé la finale de la Coupe Stanley avec l’avantage de la glace face aux Bruins, champions de la Conférence Est. Boston s’était finalement imposé au match VII à Vancouver, mettant un terme à 39 années sans Coupe Stanley. Et si le LHC suivait à son tour l’exemple des Boston Bruins de 2011?