PartenariatLe Cully Jazz fait son grand retour
Le premier festival phare de l’année, soutenu par la Loterie Romande, s’offre rien moins que la chanteuse Dee Dee Bridgewater, le pianiste Chucho Valdés ou le quartette d’Anouar Brahem. Et ce n’est pas tout.
Elle démarre le 1er avril et ce n’est pas un poisson. La 39e édition du Cully Jazz, bien réelle, qui s’achève le 9 avril, annonce une programmation digne des meilleures cuvées. Jugez-en vous-même. La légende américaine Dee Dee Bridgewater côtoie le pianiste cubain Chucho Valdés, alors que Richard Galliano et son bandonéon magique font vibrer la scène du Temple avec des tangos endiablés. Et les artistes suisses ne sont pas en reste. Toujours pendant le festival IN, sous le Chapiteau, Andrina Bollinger s’accompagne d’Alessandra Bossa pour une touche d’expérimentations électroniques alors que la chanteuse Flèche Love propose une version acoustique de ses compositions au Temple.
«Après l’année 2020 sans festival et une manifestation raccourcie l’an passé, souligne Jean-Yves Cavin, codirecteur et responsable de la programmation, nous renouons cette année avec une manifestation sans contrainte due à la pandémie sur nos trois scènes, le Chapiteau, le Temple et le Next Step.» Quant à l’ADN du Cully Jazz, avec sa musique actuelle décloisonnée, il retrouve ses sonorités subsahariennes, orientales ou d’Afrique du Nord revisitées.
Quelques exemples: porté par Yahael Camara Onono, Balimaya Project réunit pas moins de 15 musiciens issus du milieu de la diaspora de l’Afrique de l’Ouest à Londres, autour de compositions jazz et funk. L’HEMU Jazz Orchestra se produit sous les rythmes d’Ayekoo Drummers of Ghana en compagnie d’Etienne MBappé (pas de lien connu avec le célèbre footballeur!).
Quant aux sonorités d’Afrique du Nord, elles sont portées par la musicienne marocaine Oum et son projet «Mouthallat», alliant chant, oud et violoncelle ainsi qu’avec Anouar Brahem, maître incontestable de l’oud et capable de porter le public avec son quartette vers une envolée poétique et intimiste.
Le festival OFF est soutenu par la LoRo
Mais le Cully Jazz, c’est aussi son festival OFF, présent dans une quinzaine de scènes éphémères, cafés et caveaux disséminés dans l’ensemble du village. Il représente un lieu d’expérimentation et un véritable tremplin pour la relève du jazz en Suisse. «Il arrive régulièrement qu’un artiste du OFF, poursuit le responsable de la programmation, se retrouve, quelques années plus tard, à l’affiche du Festival IN. C’est le cas, cette année notamment d’Andrina Bollinger qui donne un concert sur la scène du Chapiteau.» Rappelons que le festival OFF est entièrement soutenu par la Loterie Romande. «Et nous lui en sommes très reconnaissants, dit encore Jean-Yves Cavin.»