Guerre en Ukraine«La Suisse ne fera pas partie du conflit»
Selon le DDPS et un expert en sécurité de l’EPFZ, le risque que la Suisse soit impliquée dans la guerre, voire d’être directement attaquée, est «faible».
Peu de temps après le début de la guerre en Ukraine, de nombreux politiciens avaient fait part de leurs inquiétudes quant à la sécurité de la Suisse. Le 28 février dernier – soit quatre jours après le début du conflit, tant l’UDC que le PLR étaient montés au créneau pour réclamer le renforcement de l’armée.
Ce dimanche, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a fait savoir au «Tages-Anzeiger» que la situation sécuritaire en Suisse «ne s’est pas détériorée» et ce malgré l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Il estime aussi que le risque d’être impliqué dans la guerre, voire d’être directement attaqué, est «faible» et que la Suisse ne serait «qu’indirectement concernée».
Pour le DDPS, ce risque n’augmenterait pas, même si le conflit devait s’étendre aux pays voisins membres de l’OTAN car «la ceinture de protection de l’OTAN est toujours en place et devrait encore être renforcée» précise-t-il au quotidien alémanique.
Extension du conflit peu probable
Des propos qui font écho à ceux de Benno Zogg, expert en sécurité de l’EPFZ. «Si la guerre reste conventionnelle, la Suisse ne fera pas partie du conflit», affirme-t-il dans les colonnes du quotidien zurichois. Un point de vue qu’il justifie notamment par la neutralité. De plus, il rappelle que l’armée russe montre des faiblesses en Russie. «C’est pourquoi une extension délibérée du conflit est peu probable», estime l’expert en sécurité.