ThéâtreKit Harington: «Je vois des hommes un peu perdus marcher dans les rues»
Dans une interview, l’acteur de «Game of Thrones», qui va incarner Henry V à Londres, a expliqué que sa vision de la masculinité et de l’addiction influenceront son interprétation.
Kit Harington prévoit de s’inspirer de ses propres luttes personnelles avec la masculinité et la célébrité pour jouer le rôle emblématique de Henry V.
L’acteur phare de «Game of Thrones» a été choisi pour incarner le roi héroïque dans une nouvelle adaptation de Donmar Warehouse de la pièce de William Shakespeare illustrant sa victoire sur les Français à Azincourt.
Bien qu’il ait voulu jouer le monarque depuis son enfance, il a affirmé, dans une nouvelle interview avec «The Guardian», que sa version du personnage ne donnerait pas seulement des discours profonds, mais s’inspirerait également des difficultés modernes concernant la masculinité.
«Je vois des hommes un peu perdus marcher dans les rues. Je vois de terribles modèles, a-t-il déclaré au journal. Je vois beaucoup de colère, et je pense que nous devons commencer à gérer cette colère, nous en tant qu’hommes, mais aussi nous en tant que société.»
Parlant de son point de vue sur le monarque médiéval, le comédien de 35 ans a ajouté: «Il y a quelque chose de très populiste chez Henry. Il a une motivation égoïste envers la plupart des choses qu’il a faites. Je ne suis pas sûr que mon Henry le fasse pour le bien du pays. Je pense qu’il le fait pour lui-même, et je pense que cela peut parler à certains dirigeants que nous avons en ce moment. Sont-ils des serviteurs du pays? Ou sont-ils purement ambitieux politiquement?»
«Une maladie égocentrique»
Après avoir trouvé la gloire, la star est tombée dans l’alcoolisme. Sobre depuis trois ans, Kit Harington a un enfant avec sa femme et covedette de «Game of Thrones», Rose Leslie.
«La dépendance qui tourne mal, c’est un trait très égoïste. Même un toxicomane sobre peut être une personne très égoïste. C’est une maladie égocentrique. C’est un travail très addictif. Dans une semaine, je vais sortir, monter sur scène et recevoir des applaudissements et ça va être une énorme montée d’adrénaline et d’émotions positives. Le problème, c’est que je n’ai jamais vraiment voulu que ça s’arrête. Maintenant, j’ai appris comment le faire et j’en suis beaucoup plus heureux. Je suis donc sur la bonne voie pour me rétablir, et tout ce que je peux dire à quiconque, c’est que c’est une merveilleuse façon de vivre sa vie. Ça m’a sauvé, c’est certain. Je suis tellement reconnaissant d’être devenue sobre avant d’avoir un enfant. »
Henry V est au théâtre du 15 février au 9 avril au Donmar Warehouse à Londres.