Le citoyen qui a maculé de son sang la maison communale a été arrêté

Publié

Banlieue biennoiseLe citoyen qui a maculé de son sang la maison communale a été arrêté

L’homme qui menaçait l’administration communale à Orpond (BE) a été placé en détention préventive.

Vincent Donzé
par
Vincent Donzé
La surveillance de la maison communale d’Orpond n’est plus nécessaire.

La surveillance de la maison communale d’Orpond n’est plus nécessaire.

le matin.ch/Vincent Donzé

Après avoir été interdit de périmètre, un citoyen d’Orpond qui terrorisait les autorités communales a été placé cette semaine en détention provisoire, comme l’indique aujourd’hui «20 Minuten». Ce quérulent a maculé de son sang une façade de la maison communale après avoir brisé deux vitrines d’informations et trois boîtes à lettres, si bien que la maison communale était placée sous la surveillance d’un agent de sécurité.

«Nous sommes tous soulagés, moi, mes collaborateurs et les citoyens», déclare le président de la commune Oliver Matti, informé de l’arrestation par le Ministère public. Les autorités connaissent l’identité du quérulent, puisqu’il signait ses courriels sans masquer son adresse.

Le citoyen menaçant avait brisé avant Noël deux vitrines et trois boîtes à lettres.

Le citoyen menaçant avait brisé avant Noël deux vitrines et trois boîtes à lettres.

lematin.ch/Vincent Donzé

À Orpond (BE), les menaces à l’encontre de l’administration communale se faisaient «de plus en plus agressives». Dans l’agglomération biennoise, ces intimidations ont rappelé celles du forcené Peter K. arrêté en 2010, inspirateur du film «Peter K. seul contre l’État», bientôt diffusé dans les cinémas romands. «Je n’ai pas vu le film, mais je peux affirmer que les deux histoires ne sont pas comparables», affirme Oliver Matti.

La présence d’un agent de sécurité pendant les heures d’ouverture de la maison communale avait pour but d’apaiser les fonctionnaires, mais aussi de faciliter l’accès aux guichets pour les citoyens: auparavant, les portes étaient verrouillées et chaque visite était filtrée. Cette surveillance n’est plus nécessaire.

L’administré mécontent est en désaccord avec une décision ou une prestation, mais les autorités ne détaillent pas les raisons de sa colère pendant l’enquête en cours. La surveillance de la maison communale est à la charge des contribuables, mais le Conseil communal se réserve le droit de demander un remboursement à l’auteur des menaces lorsqu’il sera jugé: «Cette question fait l’objet d’un examen juridique», indique le maire.

Ton opinion