Coupe du monde: L’Argentine va en 8e de finale samedi

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Qatar 2022L’Argentine pousse un double «ouf» de soulagement

Lionel Messi et les siens, vainqueurs de la Pologne mercredi soir (2-0), affronteront l’Australie samedi en 8e de finale de la Coupe du monde au Qatar. 

Simon Meier Doha
par
Simon Meier Doha
Julian Alvarez (au centre) a mis l’Argentine à l’abri en inscrivant le deuxième but de l’Argentine.

Julian Alvarez (au centre) a mis l’Argentine à l’abri en inscrivant le deuxième but de l’Argentine.

AFP

L’Argentine peut souffler un gros coup. Et même plutôt deux fois qu’une. Non seulement l’Albiceleste, battue d’entrée par l’Arabie saoudite (1-2) faut-il le rappeler, s’est qualifiée pour les 8es de finale de la Coupe du monde. Mais en dominant la Pologne mercredi soir (2-0), elle a de surcroît pris la première place du groupe C, ce qui lui évite de croiser le chemin de la France.

La revanche de 2018 face aux Bleus aurait ravi tous les amateurs de football - sauf ceux des deux nations concernées. Les joueurs de Lionel Scaloni ne seront donc pas mécontents de se frotter à l’Australie samedi; et ceux de Didier Deschamps préféreront sans doute en découdre dimanche avec la même Pologne, qualifiée au détriment d’un Mexique à qui il aura finalement manqué deux buts contre l’Arabie saoudite (2-1).

Szczesny a retardé l’échéance

Dans le même stade 974, le scénario de ce Pologne-Argentine a épousé une trame très similaire au Brésil – Suisse de lundi. Avec une domination encore plus écrasante des Sud-Américains et des Polonais dans la posture helvétique, condamnés à subir, contenir, résister et se retrancher. Le 4-2-3-1 théorique proposé par le sélectionneur Czeslaw Michniewicz s’est vite transformé en un 7-2-1 des familles (très soudées), qui ressemblait plus à la Grande Dixence qu’à un poème de Rilke.

Le décor était posé, restait aux acteurs de jouer la partition. Dans le rôle du barrage, il y avait Szczesny, longtemps exceptionnel. Après s’être chauffé les gants sur une frappe de Messi (10e) puis un corner direct très piégeux de Di Maria (33e), le dernier rempart de la Juventus a sorti le grand jeu sur la tentative d’Alvarez (36e). Dans la continuité de l’action, il a déséquilibré Messi qui ne demandait que ça pour obtenir un penalty généreux accordé par la VAR sous la pression d’un stade en furie. À la frappe puissante du numéro 10 argentin, dont le seul défaut était de se situer à mi-hauteur, le gardien polonais a opposé une main droite en acier (39e).

Calculs d’épicier 

Mais à l’impossible, nul n’est tenu. Szczesny n’a rien pu faire, au retour des vestiaires, sur le tir croisé aux 11 mètres de Mac Allister, bien servi par Molina (46e). La Bombonera de Doha a pris feu pendant que les Polonais tentaient d’écoper. Une tête de Glik (50e) aurait pu tout changer, mais elle a filé sur la droite du but de Martinez. Face à un adversaire désormais contraint à se découvrir la moindre, l’Albiceleste a pu enfoncer le clou à la 67e, grâce à une belle frappe dans la lucarne d’Alvarez.

Les Argentins avaient fait l’essentiel. Mais le suspense demeurait entier dans la lutte à distance que les Polonais menaient avec les Mexicains pour le deuxième ticket qualificatif. Tandis que le Mexique menait 2-0 face à l’Arabie saoudite, les deux sélections étaient à égalité parfaite. Il fallait donc avoir recours au nombre de cartons jaunes pour les départager, en l’occurrence en faveur de Lewandowski et les siens (deux biscottes de moins). La réduction du score tardive des Saoudiens a balayé ces calculs d’épicier et les derniers espoirs aztèques. Malgré la défaite, la Pologne passe le 1er tour d’un Mondial pour la première fois depuis 1986.

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