DiplomatieL’Iran annonce un futur partenariat stratégique avec la Russie
L’Iran solidifie ses relations avec «l’Est». Sept mois après la signature d’un partenariat stratégique avec la Chine, il annonce un accord similaire avec la Russie.
L’Iran a annoncé lundi la signature dans les prochains mois d’un partenariat stratégique avec la Russie, sept mois après la conclusion d’un accord similaire avec la Chine dans le cadre de la politique de regard vers l’est et vers les pays voisins.
La consolidation des liens avec les alliés chinois et russe survient dans un climat de défiance renforcée de la République islamique d’Iran vis-à-vis de l’Occident et en période de fortes tensions persistantes avec les États-Unis.
«Entre l’Iran, la Chine et la Russie, l’axe oriental se dessine. Ces dernières années, il s’est avéré nécessaire d’améliorer les relations entre l’Iran et la Russie et de se concentrer sur des partenariats stratégiques», a affirmé à Téhéran le porte-parole des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh. «Les arrangements initiaux du document, intitulé Pacte global de coopération entre l’Iran et la Russie, ont été conclus», a-t-il ajouté lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
«Nous sommes en train de finaliser les diverses clauses du document et nous l’enverrons à Moscou. Nous espérons la signature de ce document dans les prochains mois. Celui-ci correspond au document du plan stratégique de 25 ans élaboré avec la Chine», a poursuivi le responsable.
Le 27 mars, l’Iran a conclu avec la Chine, pays «ami des temps d’épreuves», un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans après des années de discussions. Il comporte des «clauses politiques et économiques». En septembre, l’Iran a été admis au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), menée par la Russie et la Chine.
La dénonciation unilatérale par Washington en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien et l’incapacité des Européens à aider l’Iran à contourner les sanctions américaines rétablies la même année ont achevé de convaincre les autorités iraniennes que l’Occident n’est pas un partenaire «digne de confiance», selon l’expression du guide suprême iranien Ali Khamenei. L’Iran a signifié son intention de donner la priorité aux relations avec «l’Est», c’est-à-dire pour l’Iran des États comme la Chine, les deux Corées, l’Inde, le Japon ou la Russie.