Football: Sion a deux matches qui peuvent tout changer

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Défaits 2-1 par Bâle jeudi, les Valaisans ont grillé un joker. Les rencontres à Zurich dimanche et contre Winterthour, dans dix jours, vaudront très cher.

Valentin Schnorhk Sion
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Valentin Schnorhk Sion
Dimitri Cavaré et Zeki Amdouni au duel jeudi soir, lors de la défaite de Sion face à Bale (1-2).

Dimitri Cavaré et Zeki Amdouni au duel jeudi soir, lors de la défaite de Sion face à Bale (1-2).

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Sion a appris à aimer le printemps. Parfois cela ne se joue pas à grand-chose, mais c’est généralement le moment où les Valaisans se réveillent. Leur jeu ne fleurit pas pour autant, mais la formation sédunoise parvient à dégager de la vie et aller chercher ce maintien pour lequel il a trop souvent pris l’habitude de se battre. Ce sera bien sûr à nouveau le cas cette année.

Et force est d’admettre que cela suppose de progresser encore un peu. Parce que s’il y avait une certaine envie jeudi, elle n’a pas suffi à renverser ce Bâle parfois minimaliste. Cette défaite 2-1 n’amène rien.


Les trois enseignements

  • Un joker de grillé, rien de plus. Dans sa lutte contre la 10e place, Sion peut désormais avoir la certitude que ses deux prochains rendez-vous à Zurich, dimanche, et contre Winterthour, le samedi 6 mai, vaudront cher. Et si les Valaisans ont encore un point d’avance sur «Winti», il serait dangereux d’être dans la même situation dans dix jours.

  • On peut saluer l’engagement valaisan jeudi. On doit aussi relever la difficulté que le collectif sédunois a eue à se procurer des occasions quand Bâle a accepté de se replier. Sion a été incapable de se mettre en position de frappe, et notamment dans le dernier quart d’heure de jeu. Cela situe certaines limites.

  • Les Rhénans ont beau transporter la Suisse en Conference League, la version Super League du FC Bâle n’est pas des plus rassurantes. Malgré son talent indéniable et sa solidité en fin de match jeudi, rien ne permet pour l’instant d’affirmer que le FCB parviendra à aller chercher une place européenne en championnat.


Le meilleur: Michael Lang (FC Bâle)

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À raison, la fiabilité de Michael Lang a souvent été questionnée. De fait, il faut lui reconnaître une exemplarité dans cette deuxième partie de saison. La flexibilité dont fait preuve le défenseur du FC Bâle agit comme un symbole de ce que les Rhénans proposent depuis que Heiko Vogel a repris le poste d’entraîneur.

Dans la nouvelle animation bâloise, Lang agit tantôt comme un défenseur central droit d’une défense à trois, tantôt comme le latéral droit de formation qu’il est, pour amener un surnombre. Contre Sion, c’est sa bonne capacité à la relance qui a permis à Ndoye d’aller marquer le deuxième but. Et c’est surtout sa solidité dans la surface, conjuguée à celle de ses partenaires, qui a rendu Bâle solide en deuxième période.


Le moins bon: Yassin Fortuné (Sion)

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L’histoire aurait pu être belle: le Français, un temps mis au placard, a été pour la première fois aligné en tant que titulaire depuis plus d’un an. Il était alors prêté à Cholet en troisième division française. À Sion, il n’avait plus commencé une rencontre depuis octobre 2019. Sauf que Yassin Fortuné n’a pas brillé jeudi.

Il ne faut sans doute pas trop lui en tenir rigueur. Mais d’abord en tant que soutien de Giovanni Sio, puis en tant qu’ailier droit, Fortuné a manqué d’impact, de mouvements pour créer de véritables brèches dans la défense bâloise. Logique, sans doute. Mais à ce stade de la saison, Sion n’a plus beaucoup de temps pour relancer des joueurs.


La décla’

«Nous voulons deux victoires lors des deux prochains matches, mais il ne faudra absolument pas perdre.»

Joël Schmied, défenseur du FC Sion

Le fait tactique: le marquage individuel sédunois

C’est un choix qui a le mérite de responsabiliser tout le monde. Sans ballon, le FC Sion joue en marquage individuel sur tout le terrain, laissant simplement le gardien adverse sans surveillance directe. «Si tu perds un duel, tu sais que c’est directement dangereux, concède Joël Schmied. C’est un risque évident. Mais Nathanaël Saintini et moi sommes forts au duel et rapides, alors nous pouvons le faire. Et si l’équipe gagne beaucoup de duels, elle sait qu’elle a la possibilité de marquer.»

Jeudi, le choix a tout de même mis Sion dans la difficulté. Parce que Bâle s’est assez logiquement et intuitivement adapté. Les permutations et les dézonages ont permis aux Rhénans de trouver des espaces. Et surtout de faire jouer des duels plus compliqués aux Valaisans.

C’est notamment sur le but du 0-2 que cela a été mis en exergue: Andy Diouf et Dan Ndoye avaient échangé leurs positions. Ainsi, le Français se retrouvait sur l’aile droite, surveillé de près par Baltazar. Quant au Vaudois, il occupait un rôle plus intérieur, marqué par Nathanaël Saintini. Reste qu’on jouait la fin de mi-temps et que Sion avait beaucoup couru après les multiples déplacements bâlois. Et la relance est devenue plus simple pour le FCB.

Ainsi, Michael Lang a pu recevoir le ballon sans être mis sous pression. Et en un appel de balle, Ndoye a pu contraindre Saintini à courir vers l’arrière et manquer son intervention. Avant que le Vaudois ne termine après un dribble et une frappe. «En perdant des duels contre de tels attaquants, c’est sûr que c’est plus compliqué», devait bien soupirer Joël Schmied.


La statistique

31, comme le nombre de fois que Sion est entré dans la surface bâloise jeudi. Son meilleur score depuis le match contre Winterthour au mois d’octobre dernier. Dommage de ne pas être parvenu à trouver les idées pour concrétiser ces situations.


Une question pour penser l’avenir

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La responsabilité du maintien du FC Sion pèse-t-elle sur les épaules du seul Giovanni Sio?

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