Fribourgeois décédé à Adelboden (BE)Sa maman: «Il était d’une générosité énorme»
Noah, 20 ans, n’est jamais revenu d’Adelboden où il était allé assister aux épreuves de Coupe du monde de ski. Sa maman se confie.
- par
- Evelyne Emeri
«Il adorait la peau de phoques, le ski freestyle. Il skiait partout. Depuis tout petit, il aimait dévaler les pentes.» Au bout du téléphone, c’est sa maman, difficile à entendre, la souffrance est trop grande, les sanglots trop lourds. «Nous sommes détruits.» Avec le papa de Noah, son frère aîné et des amis, ils l’ont cherché partout depuis samedi soir au village, dans l'aire d'arrivée des courses, alors qu’il devait rentrer à la maison à Châtel-Saint-Denis (FR). Toute la nuit jusqu’à la découverte insupportable de dimanche vers 19h. Il était au sol derrière un bâtiment, passablement dissimulé. Sans vie.
«Il se réjouissait tellement»
Le Fribourgeois de 20 ans était parti tôt samedi matin en bus, direction Adelboden pour assister aux épreuves de Coupe du monde de ski alpin. «Il se réjouissait tellement d’y aller. Il était avec des potes. Ils s’étaient déguisés, ils allaient faire la fête. Ce sont des amis qui nous ont prévenus qu’il n’était pas au départ du bus qui les ramenait et qui repartait samedi à 18h», confie la maman. «Dimanche, nous l’avons découvert pas loin des départs des bus. On ne sait pas comment cela a pu se passer et pourquoi. On en saura plus après l’autopsie.» Ce lundi après-midi, la police bernoise a indiqué qu’il n’y avait aucun indice quant à l’intervention d’un tiers.
«C’était déjà trop tard»
En arrivant sur place samedi vers 23h, les parents se sont rendus à la police bernoise qui a immédiatement démarré les recherches et déployé des moyens conséquents (engagement humain, drones thermiques, 6 chiens, un hélicoptère, etc.), quasi toute la nuit (ndlr. les conditions météo – neige et vent – étaient mauvaises) avant de reprendre le dimanche matin. «On pense qu’il a voulu prendre un raccourci et qu’il n’est jamais arrivé au bus. A-t-il chuté? On ne sait pas. Les secours ont tenté de le réanimer sur place. Pour moi, c’était déjà bien trop tard», poursuit la maman.
«Notre fils était merveilleux, gentil. Il était attentionné avec tout le monde et apprécié. Il était d’une générosité énorme. Il avait un sourire magnifique, c’était notre rayon de soleil. » Utiliser l’imparfait, c’est déchirant. Mais la maman de Noah s’accroche parce qu’elle veut le dire et que ce soit écrit: «On l’aime très très fort».