FootballLe gros regret d’Alain Casanova avec le Lausanne-Sport
Le coach français est convaincu que la seconde partie de saison du LS aurait été bien différente s’il avait repris l’équipe un mois plus tôt.
- par
- André Boschetti
A une petite minute près, le Lausanne-Sport aurait fait tomber le tout frais champion de Suisse, jeudi soir au Letzigrund. Une victoire qui n’aurait certes rien changé à leur triste sort mais qui aurait mis un peu de baume sur les cœurs de Stjepan Kukuruzovic et consorts. Et un peu de couleur dans le bilan famélique d’Alain Casanova.
«Je suis déçu du résultat parce que nous sommes passés tout près d’une belle victoire au terme d’une prestation intéressante. Même si l’égalisation zurichoise n’était pas imméritée au regard de leur deuxième mi-temps, il est toujours frustrant de concéder un but dans les dernières secondes de jeu. Pour l’emporter, on aurait dû faire plus nettement la différence avant la pause. Ou réussir à faire le break peu après avoir repris l’avantage.»
Avec seulement dix points pris lors des quinze matches qu’il a passés à la tête du LS, le bilan d’Alain Casanova n’a pas été à la hauteur des attentes de ceux qui l’avaient appelés au chevet d’une équipe qui pointait alors à la neuvième place du classement. Un bilan très faible dû en grande partie à une série initiale de six revers successifs en championnat et d’une élimination en Coupe de Suisse face à Yverdon, un adversaire de Challenge League.
Lorsqu’on lui demande si le parcours du LS aurait pu être différent s’il était arrivé un mois plus tôt, soit avant que ne commence la préparation hivernale en vue du second tour, la réponse du technicien français fuse. «Oui! A mon arrivée (Ndlr: début février), la compétition avait déjà repris et nous avons donc perdu un mois par rapport à Lucerne qui avait lui aussi changé de coach mais bien plus tôt. Durant toutes ces premières semaines, il m’a fallu apprendre à connaître mes joueurs, trouver la bonne alchimie et la meilleure organisation possible sur le terrain. Tout cela a pris un temps précieux dont ont profité nos adversaires directs pour s’échapper.»
Le visage sombre, Alain Casanova ajoute encore un peu d’eau à son moulin. «En débarquant ici un peu plus tôt, j’aurais aussi pu indiquer à mes dirigeants le profil des joueurs dont j’avais besoin. Et tout aurait dès lors été très différent pour nous.»
De gros et frustrants regrets qui n’empêcheront pas le technicien français de chercher à terminer de la meilleure des manières son aventure lausannoise. «Tant contre Bâle que face à Zurich, nous avons montré sur le terrain que nous voulions vraiment conclure cette saison dignement. Il en ira de même pour nos deux derniers matches. Notamment contre Sion, jeudi prochain, où une occasion de remporter notre dernière sortie devant notre public nous est offerte.»
Pas de cadeau au FC Sion
Un objectif que partage Stepan Kukuruzovic. Après avoir répondu aux sollicitations des médias, le capitaine lausannois a couru vers la trentaine de supporters lausannois qui avaient fait le déplacement jusqu’à Zurich. «Les remercier d’avoir fait tout ce chemin malgré notre situation au classement est la moindre des choses, sourit le capitaine. Je suis simplement allé leur dire que je comprenais leur déception et que leur soutien était important pour nous. Maintenant, la seule chose que l’on puisse faire, c’est de terminer cet exercice la tête haute. Par respect pour la compétition, l’institution et nous-mêmes, nous tenons à montrer un bon visage jusqu’au bout. Jeudi prochain, la venue de Sion à la Tuilière sera une bonne opportunité de saluer notre public en lui offrant une belle victoire. Nous n’avons pas le moindre cadeau à faire à qui que ce soit.»
Après un dernier déplacement à St-Gall, les Vaudois profiteront de brèves vacances. «Même si ce n’est jamais facile après une relégation, conclut «Kuki», il faudra vite se remobiliser pour une saison de Challenge League qui sera difficile. Avec comme principale ambition de retrouver au plus vite cette Super League que le club mérite.»