Espagne: l’indépendantiste Carles Puigdemont quitte la présidence de son parti

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EspagneL’indépendantiste Carles Puigdemont quitte la présidence de son parti

L’élu espagnol, figure de proue de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, a annoncé mardi, sur Twitter, qu’une nouvelle direction du parti Junts per Catalunya serait désignée le 4 juin.

Carles Puigdemont (59 ans), a été privé l’an dernier de son immunité d’eurodéputé par le Parlement européen.

Carles Puigdemont (59 ans), a été privé l’an dernier de son immunité d’eurodéputé par le Parlement européen.

AFP

L’indépendantiste espagnol Carles Puigdemont, principale figure de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, a annoncé mardi, qu’il allait quitter la présidence de son parti, lors du congrès prévu début juin, dans le sud de la France. «Le parti a besoin d’un président plus impliqué» qui «participe à fond aux décisions politiques devant être adoptées», explique, dans une lettre aux militants publiée sur Twitter, l’ex-président régional catalan qui a fui en Belgique en 2017, pour échapper aux poursuites de la justice espagnole.

La nouvelle direction du parti séparatiste sera désignée lors du congrès organisé le 4 juin, à Argelès-sur-Mer, ville côtière du sud de la France, située non loin de la frontière avec l’Espagne au niveau de la Catalogne (nord-est de l’Espagne). «Je serais très honoré de pouvoir faire mes adieux comme président de manière présentielle», a encore dit Carles Puigdemont.

Mandat d’arrêt suspendu

Carles Puigdemont (59 ans), a été privé l’an dernier de son immunité d’eurodéputé par le Parlement européen. Le vice-président du Tribunal de l’UE a toutefois estimé qu’il n’avait pas de raison de craindre une exécution du mandat d’arrêt espagnol dans l’UE car la procédure pénale espagnole est actuellement suspendue, dans l’attente d’une réponse de la Cour de justice européenne à une question préjudicielle posée par le Tribunal suprême espagnol.

La Catalogne a été le théâtre en 2017 de l’une des pires crises traversées par l’Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975. Les indépendantistes avaient organisé un référendum d’autodétermination malgré son interdiction par la justice et déclaré unilatéralement l’indépendance de la région. Neuf dirigeants indépendantistes, dont des membres du gouvernement régional de Carles Puigdemont, ont été condamnés en 2019 à des peines allant jusqu’à treize ans de prison pour leur rôle dans cette tentative de sécession avant d’être graciés, l’an dernier, par le gouvernement espagnol au nom de la «réconciliation».

Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), le parti de Puigdemont, est toujours membre du gouvernement séparatiste régional, désormais dirigé par l’autre grande formation indépendantiste, Gauche Républicaine de Catalogne.

(AFP)

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