FootballServette explique son manque de justesse
Steve Rouiller et Alain Geiger disent pourquoi les Grenat ont été empruntés en Coupe, à La Chaux-de-Fonds.
- par
- Daniel Visentini La Chaux-de-Fonds
Fin de partie à la Charrière. La Chaux-de-Fonds quitte la Coupe la tête haute: sans avoir réussi à faire trembler Servette, mais en ayant tenu plus d’une mi-temps.
Cette première période sans but, sans occasions nettes, sans liant et sans justesse, c’est le seul point sombre pour les Grenat. Qui ne s’en cachent pas. Avant le 0-2 de Crivelli, c’est Steve Rouiller qui a débloqué la situation sur un corner de Valls, une tête parfaite, une dédicace à son troisième enfant qui venait de naître. Mais un regard sur cette prestation servettienne aussi.
Manque d’automatismes
«Ce genre de matches est parfois un peu compliqué, rappelait-il. En seconde mi-temps, nous avons pu mettre plus de rythme et de rapidité, pour déstabiliser La Chaux-de-Fonds. Lors de la première période, c’est vrai, il nous a manqué des automatismes, nous étions moins présents. Il nous manquait plusieurs titulaires, ceci explique cela.»
C’est vrai, manquaient à l’appel Stevanovic et Clichy, ménagés, mais aussi Cognat (pas de risque pris après une alerte contre Zurich). «Il a fallu s’adapter sans eux, dit Rouiller. Globalement, nous avons fait une prestation sérieuse, nous n’avons pas pris l’adversaire à la légère. Mais oui, c’est dommage de n’avoir pas marqué plus de buts.»
Les joueurs clés absents
À la buvette de la Charrière, Alain Geiger est comme chez lui. Il connaît l’endroit, il est venu y jouer régulièrement avec le Xamax qu’il entraînait lorsque la Maladière était en rénovation. Il discute avec tout le monde. Et il parle de cette qualification pour les 8es de finale.
«On a assuré l’essentiel», lance-t-il d’emblée. Tout est dit. La finalité et la réserve sur manière à la fois, un résumé efficace. Mais encore? Sur ces petits manquements, ce déficit de justesse à de multiples reprises?
«Eh bien oui, des joueurs comme Clichy, Stevanovic ou Cognat nous manquent quand ils ne sont pas là, dit l’entraîneur. C’était un choix pour les deux premiers, afin de les ménager en raison notamment du terrain synthétique, pour Cognat, il a été légèrement touché contre Zurich, donc voilà. Mais c’est bien pour cela que ces trois joueurs sont des joueurs clés de Servette.»
Un apprentissage
Le constat de base est simple. Derrière, une vision plus profonde. «Cela nous fait aussi progresser, assure Geiger. Ce n’était pas facile en première période, c’est vrai, nous manquions effectivement de justesse dans nos choix, avec les changements apportés il y avait un manque d’automatismes. C’est vrai, certains ont voulu montrer beaucoup de choses. Trop, parfois. Mais on n’a pas été mis en difficulté. Et nous sommes au tour suivant.»
Du côté de La Chaux-de-Fonds, aucune raison de rougir. Pascal Oppliger relevait la performance de ses joueurs. «Je suis fier de ce qu’ils ont montré, disait-il. Notamment en première période, avec des petites opportunités qui auraient pu mieux tourner. Après la pause, c’était plus compliqué et Servette a logiquement fait la différence.»