InterviewLaurence Fishburne: «Keanu Reeves est mon petit frère»
L’acteur de 61 ans campe le rôle de Bowery King dans «John Wick: Chapitre 4». Le film est dans les salles depuis aujourd’hui.
- par
- Henry Arnaud, Hollywood
À la télé, on l’a vu dans une multitude de séries comme «Les experts», «Hannibal» ou «Black-Ish». Depuis le premier volet de «Matrix», réalisé il y a presque 25 ans, Laurence Fishburne et Keanu Reeves sont toujours restés proches et adorent tourner ensemble. «John Wick: Chapitre 4», dans les salles romandes dès aujourd’hui, est l’exemple parfait de leur complicité devant les caméras.
Vous êtes amis avec Keanu Reeves depuis le premier «Matrix». Est-ce qu’il vous a pistonné pour être dans la saga de «John Wick»?
C’est presque ça. (Rires.) J’ai tellement aimé le premier «John Wick», dans lequel je n’étais pas, que j’ai tout de suite appelé Keanu pour lui demander de me pistonner pour le second film. Toute l’équipe technique et les cascadeurs étaient ceux avec lesquels j’avais bossé dans «Matrix». Keanu m’a répondu: «Ne t’inquiète pas, on a déjà pensé à toi!» Keanu est mon petit frère.
Que dire de l’évolution de votre personnage, Bowery King?
Il est peut-être le seul à dire les choses directement à John Wick sans qu’il le tue. Il existe un lien très fort entre eux, car ils ont connu de belles années plus jeunes. Dans le second film, quand on découvre Bowery King, il est celui qui aide John Wick lorsque tout va mal. À la fin du troisième film, c’est Bowery qui lui sauve la vie. Dans ce quatrième épisode, on retrouve John avec le King dans les catacombes au milieu des rats. C’est un bonheur d’incarner cette sorte de monarque qui règne sur un monde caché en dessous du luxe de New York.
Qu’est-ce que les fans peuvent espérer de ce quatrième «John Wick»?
Il y a encore plus d’action, mais ce que j’aime surtout c’est le côté international du film. Aussi bien dans les lieux où se déroule notre histoire que dans le choix des comédiens. Cela va de l’Amérique au Japon, en passant par l’Europe. J’aime aussi les histoires plus intimes, comme la relation d’un père avec sa fille. La lecture du scénario m’a donné vraiment envie de retrouver cet univers.
Que dire de Keanu Reeves dans ce film?
J’admire Keanu Reeves pour réussir à continuer à travailler aussi dur dans des films d’action à ce stade de sa carrière. La force physique qui lui est demandée pour incarner John Wick dans ce quatrième film est énorme. Le niveau d’énergie qu’il faut pour réaliser ne serait-ce que la moitié de ce qu’il fait… J’en serais incapable. Quand je lui ai demandé comment il faisait pour rester concentrer sur le tournage avec les nombreuses cascades et scènes d’arts martiaux, il m’a répondu qu’il n’avait pas parlé depuis des semaines à qui que ce soit. (Rires.) Clint Eastwood faisait cela à sa grande époque des films d’action. Reeves suit son exemple sûrement.
En tant que producteur, Keanu Reeves travaille sur un spin-off des films John Wick. Est-ce que l’on pourrait imaginer un film sur le monde souterrain de Bowery King?
Intéressant, mais je ne sais même pas ce que cela pourrait être. Je suis ouvert à toutes les bonnes idées. (Rires.) J’ai entendu parler d’un spin-off sur la chaîne d’hôtels «Continental» où se retrouvent les assassins à travers le monde. C’est une idée intéressante pour développer encore davantage la mythologie de John Wick.