Allemagne: Un homme sur trois juge «acceptable» la violence contre les femmes

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AllemagneUn homme sur trois juge «acceptable» la violence contre les femmes

Selon une étude, un tiers d’Allemands âgés de 18 à 35 ans acceptent l’idée que «leur main glisse» lors d’une dispute. Des résultats «choquants» pour les groupes qui militent pour l’égalité des sexes.

En 2022, le ministre allemand de la Justice avait déclaré qu’il ferait pression pour que des changements juridiques punissent plus sévèrement la violence à l’égard des femmes.

En 2022, le ministre allemand de la Justice avait déclaré qu’il ferait pression pour que des changements juridiques punissent plus sévèrement la violence à l’égard des femmes.

AFP

Plus d’un tiers des hommes en Allemagne trouvent la violence contre les femmes «acceptable», selon les résultats d’une étude. Lors de l’enquête que publiera, lundi, le groupe de presse Funke, 33% des hommes âgés de 18 à 35 ans ont dit accepter l’idée que «leur main glisse» à l’occasion lors d’une dispute avec leur partenaire féminine. Et 34% ont admis avoir été violents envers des femmes dans le passé.

Ces résultats sont «choquants», a réagi Karsten Kassner, du Federal Forum Men, un groupe qui milite pour l’égalité des sexes. «Il est problématique qu’un tiers des hommes interrogés banalisent la violence physique contre les femmes. Cela doit changer de toute urgence!».

Commandée par l’organisation d’aide à l’enfance Plan international Allemagne et réalisée en ligne du 9 au 21 mars, l’étude nationale a été menée auprès de 1000 hommes et 1000 femmes âgés de 18 à 35 ans. Plus de 115’000 femmes ont été victimes de violences conjugales en 2021, selon les données de la police fédérale allemande. Au total, 301 ont été tuées par leur partenaire actuel ou ancien en 2021.

«Punies avec la sévérité nécessaire»

L’année dernière, le ministre de la Justice, Marco Buschmann, avait déclaré qu’il ferait pression pour que des changements juridiques punissent plus sévèrement la violence à l’égard des femmes, affirmant que de tels actes ne devaient pas être minimisés en tant que «tragédies privées». «Les violences basées sur le genre doivent être nommées comme telles et punies avec la sévérité nécessaire», avait-il alors déclaré.

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(AFP)

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