Des accusés se font la malle: le procès du braquage de Nyon est reporté 

Publié

Lyon (F)Des accusés se font la malle: le procès du braquage de Nyon est reporté

Confrontée à l’absence de trois des six accusés, la cour d’assises du Rhône a décidé de renvoyer à nouveau le procès du braquage du fourgon ayant eu lieu en 2017.

L’audience se tiendra devant la Cour d’assises de Lyon.

L’audience se tiendra devant la Cour d’assises de Lyon.

AFP

Trois des six accusés du braquage du fourgon de Nyon (VD), perpétré en 2017, manquent à l’appel. La cour d’assises de Lyon (F) a donc décidé lundi de renvoyer à nouveau le procès. Initialement prévu en novembre 2021, il avait été déjà été reporté après qu’un accusé eut contracté le Covid.

Le président Eric Chalbos a estimé que ce nouveau report sine die s’imposait «pour une bonne administration de la justice». Considérant que les absents sont «délibérément en fuite», la cour a émis un mandat d’arrêt contre ces trois accusés, qui faisaient l’objet d’un contrôle judiciaire comme les autres accusés présents à l’audience.

«Sans eux, le procès n’a absolument aucun sens»

Samir Dris, avocat de la défense

Pour les avocats, le respect du contradictoire et l’impossibilité de disjoindre les cas des différents accusés devaient imposer le renvoi. «Ceux qui manquent sont ceux qui sont un peu la clef de voûte de cette affaire. Sans eux, le procès n’a absolument aucun sens», a estimé l’avocat de la défense Samir Dris.

Les accusés, originaires de la région lyonnaise, avaient été interpellés en mai 2017 près d’Annecy (F) quelques heures après l’attaque nocturne d’un fourgon de transport de fonds, à Nyon (VD). Ils avaient été arrêtés en possession du butin constitué de billets de différentes devises, de quatre lingots d’or et de plusieurs milliers de pierres précieuses, pour une valeur évaluée à plus de 40 millions de francs suisses.  

Des mois de surveillance

Tout était parti d’un renseignement sur les projets d’un malfaiteur de la région lyonnaise connu pour des vols à main armée en Suisse. Plusieurs mois de surveillance de ses activités et fréquentations ont permis d’identifier cette villa comme un lieu pouvant servir de base de repli.

Les accusés encourent une peine maximale de trente ans de réclusion criminelle pour vol à main armée en bande organisée, et la réclusion criminelle à perpétuité pour ceux en état de récidive légale.

Deux accusés ont effectué jusqu’à quatre ans de détention provisoire dans le cadre de ce dossier. Ils ont été libérés après l’expiration des délais maximaux de détention.

Convoyeurs aspergés, véhicules incendiés

Les suspects sont accusés d’avoir intercepté un fourgon de la société Loomis sur une bretelle d’autoroute près d’Eysins (VD) en 2017, en brandissant des fusils d’assaut. Les convoyeurs ont été menacés et ligotés, puis emmenés dans les coffres de deux voitures, pendant qu’un des braqueurs prenait le volant du fourgon, jusqu’à un chemin rural situé près de Divonne-les-Bains (F). Là, les malfrats ont transféré le butin, avant d’incendier le fourgon et une des deux voitures. Ils ont aussi aspergé les convoyeurs d’un produit javellisé, afin de faire disparaître des traces compromettantes. 

(AFP)

Ton opinion