Arabie saoudite: Condamnée à 45 ans de prison pour des posts sur internet

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Arabie saouditeCondamnée à 45 ans de prison pour des posts sur internet

Les motifs de la lourde peine de prison sont «utilisation d’internet dans le but de diviser la société» et «atteinte à l’ordre public». Des ONG critiquent le manque de réactions des puissances proches de Riyad.

L’Arabie saoudite a récemment durci la répression contre les dissidents, allant des opposants aux militantes féministes.

L’Arabie saoudite a récemment durci la répression contre les dissidents, allant des opposants aux militantes féministes.

photo d’illustration AFP

Un tribunal saoudien a condamné une femme à 45 ans de prison pour des posts sur les réseaux sociaux, dénonce une ONG des droits humains, moins d’un mois après une condamnation à une lourde peine d’une autre Saoudienne pour une affaire similaire. Selon un document judiciaire transmis, mardi, par l’ONG DAWN, Nourah al-Qahtani a été condamnée à cette lourde peine pour «utilisation d’internet dans le but de diviser la société» et «atteinte à l’ordre public». L’AFP n’a pas eu accès dans l’immédiat à l’ensemble du document.

Nourah al-Qahtani est détenue depuis juillet 2021, a précisé l’ONG basée à Washington. «La condamnation, apparemment juste pour avoir tweeté ses opinions, montre à quel point les autorités saoudiennes se sentent enhardies pour punir les moindres critiques», déplore le directeur de recherche pour la région du Golfe à DAWN, Abdullah Alaoudh, dont le père est lui-même emprisonné en Arabie saoudite depuis 2017.

Le militant fait référence à la visite, en juillet, du président américain Joe Biden dans le riche royaume pétrolier, où il a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), régulièrement critiqué par des ONG pour de graves violations des droits humains dans son pays.

États-Unis et France critiqués

Moins d’un mois après cette visite, un tribunal a condamné, le 9 août, une autre citoyenne critique, Salma al-Chehab, à 34 ans de prison pour avoir «aidé» des dissidents à «déstabiliser l’État» en relayant leurs tweets. Les ONG internationales ont dénoncé cette condamnation, Human Rights Watch reprochant aux puissances proches de l’Arabie saoudite, comme les États-Unis et la France, leur pusillanimité face à la répression dans cette monarchie, l’un des premiers exportateurs de pétrole au monde.

L’Arabie saoudite a durci la répression contre les dissidents, allant des opposants aux militantes féministes, depuis que MBS est devenu le dirigeant de facto du royaume en 2017.

(AFP)

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