Football: Cette fois, c’est le leader que Sion fait tomber

Il faut y être préparé, les scènes surréalistes entourant Mario Balotelli risquent de se succéder. Samedi à Saint-Gall par exemple. Un homme habillé aux couleurs locales pénètre sans aucune difficulté sur la pelouse à la pause, s’approche de la star italienne en plein échauffement jusqu’à être à portée de lui demander une photo. Le buteur lève un sourcil, hausse les épaules, accepte. Et puisqu’il faut quelqu’un pour prendre le cliché dans cette drôle de dimension, c’est… Paolo Tramezzani qui s’en charge.

Pour ce qui est du terrain à proprement parler, pas sûr que cela tient de l’effet Balotelli, mais le FC Sion vient d’enchaîner une deuxième performance de haut vol. Et c’est bien là ce qu’il faut retenir de la soirée. Le FC Bâle n’avait pas compris grand-chose à Tourbillon le week-end dernier, le leader saint-gallois a longtemps complètement déjoué samedi. On parle de deux formations majeures du championnat, pas franchement celles qui conviennent le mieux aux Valaisans habituellement. Il va vraiment falloir commencer à considérer qu’il se passe quelque chose à Sion.

Au Kybunpark, il y a un passage obligé: le premier quart d’heure irrespirable. Il l’a été. Et c’est peut-être le meilleur indicateur de la force sédunoise actuelle. Anto Grgic et ses partenaires ont géré le moment avec autant de calme qu’il est possible d’avoir dans ce genre d’instants. Et une grande partie de ce qu’a su proposer Saint-Gall s’est arrêté là net, avec encore 75 minutes de jeu à venir.

Sion avait fait le plus dur, amenant sur le pré le calme qui règne dans son quotidien. La suite n’en était pas moins bien gérée. Elle devait beaucoup au flair de Filip Stojilkovic, assez brillant d’intelligence samedi. L’attaquant a profité d’une étonnante mésentente de la charnière des Brodeurs pour offrir l’ouverture du score à Ilyas Chouaref (18e). Dix minutes plus tard, il partait à la limite du hors-jeu pour s’offrir un 2-0 absolument mérité.

Preuve de leur force de frappe, les visiteurs auraient pu aggraver le score. Entré en jeu à la 62e, Mario Balotelli a notamment manqué un face-à-face avec Lawrence Ati Zigi. Un tir contré de Grégory Karlen a donné un peu de piquant à la fin de match (1-2, 87e), les dernières minutes ont ressemblé aux premières, mais Sion n’a pas rompu. Et continue d’étonner en bien.