FootballGuardiola, Ancelotti et Di Maria éclaboussés par les Pandora Papers
De grands noms du football ressortent de l’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) nommés Pandora Papers.
- par
- Sport-Center
Des casseroles qui réapparaissent au grand jour. Des médias du monde entier, dont la cellule investigation de Tamedia, ont allié leurs forces dans une nouvelle enquête XXL pour mettre en lumière certaines pratiques fiscales flirtant avec la légalité. Rassemblés au sein du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), plus de 600 journalistes de 117 pays à travers le monde ont épluché 11,9 millions de documents confidentiels.
Plusieurs personnalités publiques et politiques apparaissent dans les révélations des Pandora Papers, qui commencent à être publiées au début de ce mois d’octobre. Naturellement, le milieu sportif n’en est pas épargné, comme le révèlent les médias espagnols «El Paìs» et «La Sexta».
Pep Guardiola, une société au Panama et un compte à Andorre
Le nom de l’entraîneur de Manchester City, Pep Guardiola, apparaît dans les révélations. Selon «El Paìs», certaines pratiques douteuses avaient été mises en place à la fin de sa carrière de joueur, lorsqu’il s’était engagé à Al Ahly au Qatar entre 2003 et 2005.
L’enquête révèle que le montage crée par le tacticien catalan implique un compte courant à la Banque privée d’Andorre (BAP) qu’il alimentait à travers une société au Panama. Selon le journal espagnol, la somme soustraite au fisc s’élevait à près de 500’000 euros. Il a profité d’une amnistie fiscale proposée par le gouvernement de Mariano Rajoy en 2012 pour régler ses irrégularités.
Ancelotti, les droits d’images aux Îles Vierges
Dans le cas de Carlo Ancelotti, les faits remontent à sa première période sur le banc du Real Madrid (2013-2015), mais il serait encore dans le viseur du fisc espagnol. Il aurait eu recours à une société dans les Îles Vierges britanniques dans le but de gérer ses droits d’images.
Déjà épinglé pour cela, il a plaidé coupable cette année et s’est acquitté d’une amende de plus de 300’000 euros.
Angel Di Maria et son compte en Suisse
L’Argentin du Paris Saint-Germain est l’un des seuls joueurs encore en activité à apparaître dans les documents épluchés. En 2009, alors qu’il évolue à Benfica, il a créé une société au Panama, aussi dans le but de gérer ses droits d’image sans les déclarer.
Selon la presse argentine, il aurait caché plus de huit millions d’euros, durant ses passages au Real Madrid, Manchester United et au PSG, entre 2013 et 2017, grâce notamment à des apparitions dans des publicités pour Coca-Cola et Adidas. Des montants qui, après être passés par le Panama, venaient alimenter un compte en Suisse.
Lui aussi, comme Carlo Ancelotti, s’est arrangé avec le fisc espagnol. Il s’est acquitté d’une amende de près de 2 millions d’euros pour avoir dissimulé les montants perçus en droit d’image.
Guy Forget aussi épinglé
L’actuel directeur de Roland Garros et ancien tennisman français a aussi vu son nom sortir de l’enquête. Ainsi, «Radio France» souligne qu’il aurait été bénéficiaire d’une société aux Îles Vierges britanniques.
L’enquête montre qu’une société a été mise en place au moins depuis 2005 et jusqu’en 2016. Elle avait pour mission de détenir les droits de propriété intellectuelle, avec des actifs à hauteur de 1,4 million.
Questionné à ce sujet, l’ancien sportif s’est protégé en soutenant qu’une société spécialisée (IMG) était en charge de s’occuper des questions financières, juridiques et fiscales pour lui.
Ce qui est vrai. Mais la société en question a annoncé avoir mis fin à leur collaboration à la fin de sa carrière en 1997. L’ancien sportif renvoie la patate chaude et évoque la fin de sa période de capitaine des équipes nationales, soit fin 2012