Nucléaire iranien«Le train de la diplomatie n’a pas encore déraillé»
En dépit de nouvelles mesures punitives imposées par Washington contre Téhéran, l’Iran estime qu’un accord est encore envisageable.
![Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/21ba69e9-7f38-43db-a407-e5a1a4882bf9.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=f516c2647146bddb3bd22bed68c8ee3f)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh.
AFPLes pourparlers visant à relancer l’accord sur le nucléaire iranien n’ont pas encore «déraillé», en dépit de nouvelles mesures punitives imposées par Washington contre Téhéran, a déclaré lundi le porte-parole des Affaires étrangères. Les négociations qui visent à faire revenir les Etats-Unis dans l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, et à amener l’Iran à s’y conformer pleinement, sont au point mort depuis mars, après plus d’un an de discussion. Téhéran et Washington se rejettent mutuellement la responsabilité de l’impasse.
«Nous continuons à avancer»
«Nous continuons à avancer sur la voie diplomatique et le train n’a pas encore déraillé malgré le revirement des Américains sur leurs engagements», a assuré Saïd Khatibzadeh, dans sa conférence de presse hebdomadaire. Les Etats-Unis ont sanctionné le 16 juin un réseau de producteurs de pétrochimie iraniens, ainsi que des sociétés écrans en Chine et aux Emirats arabes unis, les accusant d’aider Téhéran à vendre ses produits à l’étranger en dépit des sanctions contre son secteur pétrochimique.
L’Iran a déconnecté certaines des caméras de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur ses sites nucléaires, peu après que les Etats-Unis et les Européens ont fait voter le 8 juin une résolution à l’AIEA dénonçant le manque de coopération de Téhéran. Toutefois, l’Iran a déclaré le 13 juin que toutes ces mesures sont «réversibles», une fois un accord conclu à Vienne.
«Les Etats-Unis ont de nouveau décidé de retarder l’accord et se sont rendus à la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA avec l’illusion de pouvoir l’utiliser comme un levier» contre Téhéran, a indiqué lundi Saïd Khatibzadeh. «La réponse de l’Iran a été ferme», a-t-il jugé. L’actuelle administration américaine de Joe Biden a déclaré vouloir revenir dans l’accord à condition que Téhéran renoue avec ses engagements, tandis que l’Iran exige la levée des sanctions.