Affaire RubialesLe coach champion du monde trouve son éviction injuste
Deux semaines après avoir remporté la Coupe du monde avec la Roja, Jorge Vilda a été limogé de son poste de sélectionneur. Il était proche du président Luis Rubiales.
L’ex-sélectionneur de l’équipe féminine d’Espagne, Jorge Vilda, limogé mardi, après huit ans à la tête de la Roja, a affirmé ne pas avoir «compris» son éviction, la jugeant injuste, après avoir remporté la Coupe du monde le mois dernier.
«Comment je vais? Je vais aussi bien que possible après avoir été champion du monde il y a seize jours, puis reconduit pour cinq ans avec un salaire plus élevé il y a dix jours et avoir été licencié aujourd’hui, je pense, de manière injuste», a-t-il déclaré à la radio «Cadena Ser» tard mardi soir. Une mise à l’écart qu’il n’a «pas comprise» et qui, selon lui, «n’était pas méritée».
L’entraîneur de 42 ans, proche du président Luis Rubiales et dont les méthodes étaient critiquées par ses joueuses, a été limogé mardi par la fédération espagnole et remplacé par son ancienne adjointe, Montse Tomé, la première femme à occuper ce poste.
Cette décision a été présentée par la RFEF comme «l’une des premières mesures de restructuration» consécutives à l’affaire du baiser forcé de Luis Rubiales, à la championne du monde Jenni Hermoso, qui a plongé le football espagnol dans la crise.
En poste depuis 2015, Vilda avait été lâché par l’ensemble de ses joueuses, qui ont annoncé qu’elles ne rejoueraient pas sous sa direction, et par la majorité de son staff, dont Montse Tomé, en réaction au refus de démissionner de Rubiales. Dans un discours, le président de la fédération, suspendu depuis par la FIFA pour 90 jours, avait présenté son geste comme un «petit bisou consenti», alors que la No 10 espagnole dit s’être sentie «victime d’une agression».
«Je n’applaudirai pas les gestes qui ont été faits à Sydney. Je n’applaudirai jamais rien de machiste», s’est défendu Jorge Vilda à la radio, après avoir été filmé en train d’applaudir le discours violent de Luis Rubiales contre le «faux féminisme».
«Après 17 ans de football féminin, après tout ce que j’ai accompli, après avoir tout donné, (…) j’ai la conscience tranquille parce que je sais que je me suis donné à 100% tous les jours», a ajouté Vilda, considéré par la fédération espagnole comme «l’homme clé de la progression du football féminin» dans le pays.