On s’est glissé dans la tête de Jan Cadieux

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Hockey sur glaceOn s’est glissé dans la tête de Jan Cadieux…

Lematin.ch est allé faire un tour dans la tête de Jan Cadieux, l’entraîneur de Genève-Servette, avant le match aller du play-in contre le HC Bienne, ce jeudi aux Vernets. Et on vous assure que cela cogite beaucoup.

Cyrill Pasche
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Cyrill Pasche
Lematin.ch s’est glissé dans la tête du coach de Genève-Servette, Jan Cadieux, et peut vous garantir que cela cogite beaucoup avant le match aller du play-in contre le HC Bienne.

Lematin.ch s’est glissé dans la tête du coach de Genève-Servette, Jan Cadieux, et peut vous garantir que cela cogite beaucoup avant le match aller du play-in contre le HC Bienne.

Patrick Straub/freshfocus

Avertissement: l’auteur de ces lignes n’était pas «physiquement» dans la tête de Jan Cadieux: il s’agit donc d’une interprétation libre saupoudrée d’un bon fond de vérité(s).

L’entraîneur du GSHC doit tout de même se demander comment les Aigles en sont arrivés là: champions de Suisse il y a à peine plus d’une année, champions d’Europe il y a un peu plus de deux semaines, et désormais empêtrés jusqu’au cou dans un duel aller-retour avec le HC Bienne. 

Cela ne sent vraiment pas bon, doit se dire Jan Cadieux. 

L’entraîneur du GSHC doit retourner sa calculette dans tous les sens et se demander où ont bien pu passer ces 27 points manquants cette saison et les 17 unités de retard sur le Lausanne HC! De 101 points la saison dernière à un grotesque butin de 74 unités cette année, la dégringolade est vertigineuse!

L’entraîneur de l’année 2023 doit aussi se demander ce qui a bien pu arriver à Teemu Hartikainen. Comment le colosse finlandais a-t-il bien pu passer de 28 buts à… 8 misérables buts en une seule saison? Où sont passés ces 20 pions manquants, Teemu? Sont-ils restés à Ibiza au lendemain du titre?

Et comment est-ce possible aussi que le No 70 des Aigles ait passé 22 matches consécutifs sans toucher une seule fois la cible avant son but marqué lors du dernier match de la saison régulière, lundi passé contre Bienne?

Dilemme au niveau des gardiens

Mais ce qui préoccupe le plus Jan Cadieux, ce sont les gardiens. Après avoir survolé les derniers play-off, Robert Mayer est vite redevenu le vrai Robert Mayer. À savoir un gardien inconstant, capable du meilleur et bien souvent du pire. Un portier en carton souvent blessé, comme c’est le cas depuis quelque temps.

La même chose vaut pour Gauthier Descloux, ce poissard à la santé fragile capable de se faire les croisés à tout moment, même en sortant de sa voiture en arrivant aux Vernets avant un match de hockey.

Et Jussi Olkinuora? Non seulement le Finlandais a été pressé comme un citron depuis son arrivée à Genève au mois de décembre, mais le fait de le titulariser forcera Cadieux à se priver de l’un de ses six autres joueurs de champ étrangers. Cadieux doit se dire que quoi qu’il décide, il sera perdant à tous les coups. 

Mais le pire, pour Jan Cadieux, un dur au mal, un coach plus en forme physiquement que le 90% de ses joueurs, un ex-joueur old school, c’est que pour ne rien arranger, le club vient d’imposer le port obligatoire du protège-cou à tous ses hockeyeurs.

Un protège-cou obligatoire avant un play-in, et peut-être des play-off? Mais quel est l’illuminé qui a bien pu prendre une décision pareille au moment le plus important de la saison, doit pester le coach des Aigles en faisant les 100 pas dans les couloirs des Vernets.

D’ailleurs regardez Josh Jooris et Marc-Antoine Pouliot, se dit Cadieux, ces pauvres sont complètement perdus et n'arrivent même plus à tourner la tête correctement depuis qu’ils portent leur col roulé en titane. Comment voulez-vous gagner un match de hockey dans ces conditions?

Et pendant qu’on y est, pourquoi ne pas aussi imposer des protège-poignets, pour être certains que Valtteri Filppula et Sami Vatanen ne soient plus capables de réceptionner un puck contre Bienne? Sérieusement, je ne suis vraiment pas aidé, doit ruminer le coach du GSHC. 

Jan Cadieux a bien raison de se dire que les Aigles sont dans un sacré pétrin.

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