Ski alpinMarco Odermatt: «J’ai désormais de la pression»
Le Nidwaldien, qui figurait parmi les favoris du super-G des Jeux de Pékin, a été éliminé dans les dernières secondes de l’épreuve alors qu’il était en course pour une médaille.
- par
- Christian Maillard - Yanking
Il est resté très longtemps prostré devant les filets de protection avant de leur donner, de rage, un gros coup de pied. Marco Odermatt, qui a été pris sur l’arrière à quelques mètres de l’arrivée, avait besoin d’évacuer une immense frustration alors que ce mardi matin à Yanqing il était en course pour un podium du super-G. Comme Beat Feuz, lui aussi surpris, il n’a pas terminé l’épreuve.
Au moment de son élimination, le Nidwaldien ne comptait que 13 petits centièmes de retard sur Aleksander Aamodt Kilde (médaillé de bronze) et il était encore bien dans le coup, d’autant plus que le Norvégien a perdu beaucoup de temps sur la fin.
Seulement septième la veille en descente alors qu’il visait aussi une médaille, Marco Odermatt a mis beaucoup de temps avant de rejoindre la ligne d’arrivée, la tête basse. «C’est une grosse déception, admet l’actuel leader de la Coupe du monde, victorieux de deux super-G cette saison, à Beaver Creek et à Wengen. J’ai pris des risques et j’étais très rapide jusqu’à plus ou moins la dernière porte, regrettait-il. Dommage, c’était une bonne manche.»
Après ce deuxième échec, le meilleur skieur de l’hiver n’a plus que le géant de dimanche pour «sauver» ses Jeux et repartir de Pékin avec une médaille. «J’ai désormais de la pression comme c’était le cas aux Mondiaux de Cortina, rappelle «Odi». J’espérais gagner au moins une médaille dans les épreuves de vitesse, ce qui m’aurait libéré pour le géant. Maintenant ça va être moins facile, mais c’est comme ça.»
On l’a déjà dit et répété: le champion apprend vite. Le vainqueur d’Adelboden saura surmonter la pression ce dimanche à Yanqing. «Je vais prendre un jour de pause ce mercredi et j’irai m’entraîner jeudi et vendredi. Après, on verra bien.» Et il s’en est allé, poursuivi par des volontaires de l’organisation, qui voulaient une photo, un dossard ou un autographe. Ce qu’il a accepté, bien sûr, comme toujours. Et avec le sourire. Il est déjà prêt à rebondir.