FootballSaint-Jacques a vibré, mais Bâle est éliminé par Marseille
Les Rhénans ont cru tenir leur exploit en 8es de finale de la Conference League. Marseille a fini par faire la différence en fin de match pour s’imposer 2-1, comme à l’aller.
- par
- Florian Vaney - Bâle
Il fallait donner de l’écho au fantastique tifo créé par la Muttenzerkurve. Alors le FC Bâle est sorti de sa tanière. «En Europe, tout le monde nous connaît», promettait le kop bâlois. Vu qu’ils n’impressionnent pas grand-monde en championnat en ce moment, les Rhénans savaient ce qu’il leur restait à faire face à Marseille jeudi soir en Conference League.
Le match aller au Vélodrome avait lâché un verdict sans appel: Bâle n’avait pas son mot à dire dans la confrontation et pouvait s’estimer miraculé d’avoir gratté le 2-1 en fin de partie. Mais Saint-Jacques, parfois, peut se muer en terre d’exploit. Ou en théâtre de grandes soirées européennes au moins.
Parce que les hommes de Guillermo Abascal ont largement augmenté le niveau, les émotions étaient partout jeudi. En tribunes, où le secteur de fortune rempli par les Marseillais a répondu tant bien que mal au puissant mur bâlois. Sur le terrain, où Liam Millar, Sebastiano Esposito et les autres n’ont pas attendu pour menacer Steve Mandanda.
Le FCB a failli payer très cher son seul gros oubli de la première mi-temps. Passe mal ajustée dans l’axe, mauvaise anticipation, faute nécessaire dans les seize mètres: tout aurait pu s’effondrer très vite. Mais le Heinz Lindner des très grands soirs détournait le penalty d’Amine Harit.
Le rêve restait atteignable. Il devenait même palpable à l’heure de jeu. Dan Ndoye avait raté l’immanquable en France sept jours plus tôt, cette fois l’ancien Lausannois avait le coup de tête victorieux sur un centre parfait d’Esposito. L’OM se voyait puni de sa négligence défensive sur les côtés.
Et puis, les efforts ont fini par se payer. Le pensionnaire de Super League aurait pu prétendre à des prolongations, difficilement plus, tant il avait déjà donné. Lorsque Cengiz Ünder a reçu une balle exploitable dans la surface, il n’y avait plus personne pour faire opposition (74e, 1-1). Compréhensible, et un brin rageant.
Le 1-2 final signé Valentin Rongier à la 93e avait valeur d’anecdote. Avec cette élimination, la fin de la saison européenne des clubs suisses.
Bâle - Marseille 1-2 (0-0)
Parc Saint-Jacques, 22081 spectateurs. Arbitre: Artur Dias (POR).
Buts: 62e Ndoye 1-0; 74e Ünder 1-1; 93e Rongier 1-2.
Bâle: Lindner; Lang (67e Katterbach), Frei, Pelmard, Tavares; Xhaka (81e Palacios), Burger (67e Kasami); Ndoye (87e Males), Esposito, Millar; Chalov (81e Chipperfield). Entraîneur: Guillermo Abascal.
Marseille: Mandanda; Lirola (73e Kamara), Saliba, Caleta-Car, Peres; Rongier, Guendouzi, Gueye; Ünder (92e Balerdi), Bakambu (63e Milik), Harit (63e Gerson). Entraîneur: Jorge Sampaoli.
Avertissements: Chalov (25e, antijeu), Burger (33e, jeu dur), Sampaoli (37e, réclamations), Peres (70e, jeu dur); Saliba (70e, réclamations), Ndoye (76e, antijeu), Mandanda (86e, antijeu), Millar (94e, altercation), Tavares (94e, altercation).