Sondage: Une femme sur cinq souffre de fortes douleurs lors des règles

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SondageUne femme sur cinq souffre de fortes douleurs lors des règles

Un assureur a demandé aux femmes ce qu’elles vivaient lors des menstruations. Cette période est source de douleurs nécessitant la prise d’analgésiques pour la moitié d’entre elles.

Pour supporter ce mal, plus de la moitié des personnes interrogées prennent des médicaments.

Pour supporter ce mal, plus de la moitié des personnes interrogées prennent des médicaments.

Pexels/Polina Zimmerman

Un sondage auprès de 1211 femmes, commandé par le Groupe Mutuel, montre que les Suissesses subissent en moyenne chaque mois des douleurs d’intensité modérée (5,16 sur une échelle de 1 à 10) au moment des règles. Une femme sur cinq souffre beaucoup, avec un niveau de douleur de 8 ou plus. Chez les jeunes femmes de moins de 35 ans, plus d’un quart signale même de fortes douleurs. Pour supporter ce mal, plus de la moitié des personnes interrogées prennent des médicaments. Plus d’un tiers d’entre elles en prend de temps en temps, voire tout le temps, et cette proportion atteint 40% chez les jeunes femmes.

L’intensité de la douleur pour les femmes entre 18 et 24 ans et 35 et 50 ans selon les régions. Avec 5,8 sur 10, il n’y a pas de différence entre la Suisse alémanique et la Suisse romande à propos de l’intensité de la douleur.

L’intensité de la douleur pour les femmes entre 18 et 24 ans et 35 et 50 ans selon les régions. Avec 5,8 sur 10, il n’y a pas de différence entre la Suisse alémanique et la Suisse romande à propos de l’intensité de la douleur.

Activités limitées

Pendant leurs règles, de nombreuses femmes se sentent gênées dans leur vie quotidienne. Seuls 10% d’entre elles ne s’imposent pas de restrictions, tandis qu’un cinquième d’entre elles se sent fortement ou très fortement limité. Près de deux tiers des femmes renoncent à certaines activités pendant les règles comme la natation et les rapports sexuels (presque une sur deux) ainsi que le sport (33%). Les plus jeunes femmes et les Romandes sont les plus enclines à renoncer aux activités citées. De plus, une personne sur deux porte intentionnellement des vêtements de couleur foncée à cette période. Ce comportement est également plus répandu chez les plus jeunes et dans les régions latines de Suisse.

Connotation négative

Bien qu’une grande partie des femmes (86%) rapportent dans l’enquête qu’elles ne sont pas gênées de parler de leurs règles, elles continuent à associer les menstruations à de nombreux termes négatifs, tels que «douleurs», «pénibles» et «désagréables». La fréquence de ces termes varie selon les régions: alors qu’en Suisse alémanique, un quart des personnes interrogées assimilent tout de même les règles à la «féminité», la part des Romandes qui les trouvent «gênantes» et «désagréables» est plus élevée. Les douleurs sont toutefois le plus souvent citées dans les trois régions linguistiques.

Un congé menstruel

La situation est en train d’évoluer avec la possibilité de congés menstruels pour les personnes souffrant beaucoup lors des règles. En Espagne, un congé menstruel est en discussion. La France a également empoigné ce problème avec un projet à 13 jours de congé par an. En Suisse aussi, le sujet fait débat. Et Zurich a franchi le pas en instaurant un congé menstruel de cinq jours par an pour les femmes ayant des règles extrêmement douloureuses. Il s’agit d’un projet pilote accepté fin décembre 2022. Et pour les hommes qui veulent savoir ce que peuvent ressentir les femmes, un simulateur de règles a été testé en Suisse alémanique. À voir ici.

(comm/jbm)

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