Boris Becker: «J’ai appris une dure leçon»

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InterviewBecker: «J’ai appris une dure leçon, une leçon très coûteuse»

L’ancien tennisman Boris Becker a donné mardi sa première interview après sa sortie de prison. Il avait été condamné pour fraude fiscale.

L’ancien sportif ne compte pas rester en Allemagne.

L’ancien sportif ne compte pas rester en Allemagne.

AFP

L’ex N.1 mondial de tennis Boris Becker a reconnu mardi être «coupable» des faits de fraude financière qui l’ont conduit en prison, une expérience «douloureuse», au cours de laquelle il dit avoir craint pour sa vie. «J’ai appris une dure leçon. Une leçon très coûteuse. Très douloureuse», a affirmé la star allemande, triple vainqueur de Wimbledon, sur la chaîne de télévision Sat.1.

Il s’agissait de sa première interview depuis sa sortie de détention, la semaine dernière, après huit mois de détention au Royaume-Uni. «Bien sûr que j’étais coupable», a reconnu le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem. Lors de son procès, il avait plaidé la naïveté ou l’erreur de jugement. La cour avait durement critiqué son manque d’acte de contrition.

«La prison a été une bonne chose pour moi»

Fondant plusieurs fois en larmes, l’ancien champion a raconté, dans le détail, son quotidien carcéral, fait de «faim» et de «danger extrême», et de «cours d’anglais et de mathématiques» donnés à ses codétenus. «En prison, tu n’es personne. Tu n’es qu’un numéro. Le mien était A2923EV», a-t-il ajouté.

L’ancien tennisman a confié avoir eu plusieurs fois peur pour sa vie, notamment lorsqu’un codétenu a menacé de le tuer, avant que «d’autres prisonniers» n’interviennent. L’ex-champion de tennis de 55 ans a retrouvé la liberté, le 15 décembre, après avoir purgé une peine de prison pour des infractions financières, principalement une faillite frauduleuse. Il a immédiatement pris le chemin du retour en Allemagne.

«La prison a été une bonne chose pour moi. On a le temps de beaucoup réfléchir (…) Toutes ces années, j’ai fait de nombreuses erreurs, eu de mauvais amis, je ne me suis pas assez bien organisé», a-t-il assuré.

«Un grand fan de Dubaï»

Boris Becker, qui vivait au Royaume-Uni depuis 2012, avait été condamné en avril pour avoir dissimulé ou transféré illicitement des centaines de milliers d’euros et de livres sterling pour ne pas régler ses dettes, après avoir été déclaré en faillite. Il avait été condamné à deux ans et demi de prison par un tribunal londonien mais n’a purgé que huit mois.

L’ancien sportif ne compte pas rester en Allemagne: «Peut-être Miami», a-t-il évoqué, affirmant aussi être «un grand fan de Dubaï». Cette interview n’est que la première étape du retour médiatique de l’ancien champion, qui devrait être le héros d’un documentaire présenté hors concours à la prochaine Berlinale, le festival international du film de Berlin.

Le synopsis de ce film, réalisé par le cinéaste britannique oscarisé Alex Gibney, promet de raconter l’histoire d’un «jeune talent qui a conquis Wimbledon et, après avoir enflammé un pays, est tombé avec la même grandeur».

(AFP)

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