Sport de combat: Un Chaux-de-Fonnier en UFC

«Il va aller loin, très loin.» La confidence date de 2016, de celui qui était alors son coach: Nelson Carvalho. L’homme avait vu juste. Son poulain s’appelle Ange Loosa. Il était un combattant bourré de promesses et d’avenir il y a six ans. «Un pur produit de la discipline, combattant moderne.» Il toque aujourd’hui à la porte de l’UFC, la plus prestigieuse des ligues de combat du monde.

Le Chaux-de-Fonnier a remporté le combat d’une vie au début du mois. Une victoire face à une figure du circuit, l’Américain John Howard. «Il est considéré comme une légende. Je montre que je peux battre les meilleurs», soufflait-il alors dans les colonnes d’Arcinfo. Surtout, l’exploit a eu lieu devant les yeux de certains responsables de l’Ultimate Fighting Championship. Ils lui ont ouvert une voie restée bouchée en septembre dernier, au terme d’un combat d’importance similaire, perdu.

Cette fois, c’est la gloire. Ange Loosa a pu signer le contrat tant attendu qui le lie avec l’UFC. Il devient le troisième Suisse à obtenir cet honneur, après le Fribourgeois Volkan Oezdemir et la Saint-Galloise Stephanie Egger. Mais les responsabilités que lui confère son nouveau statut n’attendent pas. Le point de départ est posé. Dimanche à Las Vegas, le Neuchâtelois d’origine congolaise vivra son premier combat. Son adversaire: le Tunisien Mounir Lazzez. «Le Sniper», de son surnom. Un duel qu’ESPN diffusera en direct.

Le rendez-vous, lui, Ange Loosa l’avait pris il y a six ans déjà. «Où je veux aller? Tout en haut. Combattre dans la plus grande des organisations, l’UFC, et gagner.» Ne reste plus que ce dernier point à mettre au goût du jour.