EspagneSix inculpations après un incendie meurtrier dans une discothèque
Les gérants et administrateurs de deux établissements figurent parmi les personnes mises en examen après le drame ayant fait 13 morts à Murcie en octobre.
Six personnes ont été inculpées dans l’enquête pour «homicides involontaires» ouverte après le dramatique incendie qui a fait 13 morts début octobre dans une discothèque de Murcie, a annoncé lundi la justice espagnole. «Parmi les personnes inculpées» figurent «les gérants et administrateurs des discothèques Teatre et Fonda Milagros». La personne «responsable de Teatre le soir de l’incendie, l’organisateur de la fête» et «le propriétaire et le contrôleur de la machine à étincelles froides utilisée dans l’établissement» sont aussi inculpés, a précisé le tribunal de Murcie.
L’incendie, d’une violence «extrême» selon les mots du maire de Murcie, s’était déclaré le 1er octobre à l’aube dans la discothèque Fonda Milagros, où ont été retrouvés tous les corps des victimes, avant de se propager à deux autres boîtes de nuit, dont le Teatre, implantée dans les mêmes locaux. Dans le cadre de l’enquête, menée par une juge d’instruction du tribunal de Murcie, neuf personnes «présentes cette nuit-là dans les discothèques» et qui ont été «blessées par la fumée ou par les flammes» vont être entendues «en qualité de témoins», indique le communiqué.
Expertises demandées
En outre, la juge a réclamé que soient expertisées les machines d’étincelles froides. Utilisées dans les concerts ou l’organisation d’événements festifs, ces machines permettent de produire, grâce à une soufflerie, des gerbes d’étoiles scintillantes qui peuvent atteindre plusieurs mètres de haut. Le feu avait été si violent cette nuit-là que la plupart des victimes ont été entièrement calcinées. La police avait ainsi dû demander à leurs proches de fournir des échantillons ADN afin de pouvoir procéder à l’identification des corps.
Selon la municipalité, les deux discothèques faisaient l’objet depuis l’an dernier d’un ordre de fermeture administrative, qui n’avait pas été appliqué. Cette affirmation a été démentie après le drame par les gérants de l’établissement, qui ont affirmé être en règle. La cessation de l’activité avait été décrétée, d’après la municipalité, car l’entreprise gérant les lieux ne disposait que d’une licence pour le Teatre alors qu’elle avait ouvert une autre discothèque dans une partie du même espace, la Fonda Milagros, où sont décédées les 13 victimes.
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